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de Westphalie le 26 du même mois, et capitaine des Gardes du corps le 12 septembre suivant.

Pendant son séjour en Westphalie, il présida la commission chargée de la rédaction d’un règlement de service pour la cavalerie, et s’occupa constamment de la bonne organisation de l’armée west-phalienne. Il fit, avec les troupes de cette nation, la campagne de 1813 dans la Pologne allemande, et fut réadmis au service de France avec son grade de général de brigade le 26 février 1814 ; c’est en cette qualité qu’il servit activement pendant la campagne de France.

Ayant fait sa soumission au gouvernement des Bourbons après l’abdication de l’Empereur, il reçut la décoration du Lis le 23 juin 1814, et entra comme premier lieutenant dans la 1’° compagnie des mousquetaires de la garde du roi le 6 juillet suivant.

Louis XVIIi le nomma chevalier de Saint-Louis le 13 août, le fit commandeur de la Légion-d’Honneur le 17 janvier 1815, l’éleva au’grade de lieutenant-général le 19 mars suivant, et l’autorisa à reprendre le titre de comte qui lui appartenait par sa naissance.

Le général duMas de Polart accompagna le roi à Béthune, et ne servit point pendant les Cent-Jours ; aussi Louis XVIII, à sa seconde rentrée, s’empressa-t-il de lui confier, par décision du 6 novembre de la même année, le licenciement de la cavalerie.

Il paraît que le général du Mas de Polart remplit cette mission à la satisfaction du gouvernement ; car, par ordonnance royale du 29 décembre suivant, il reçut la décoration de grand officier de la Légion-d’Honneur.

Les compagnies de mousquetaires ayant été licenciées le 1" janvier 1816, cet officier général fut nommé, le 28 juillet, inspecteur général de cavalerie et H.

présenté comme candidat à la députa-tion pour l’arrondissement de Château-Thierry.

Il était maire de La Ferté-Milon lorsqu’il enjra au conseil général du département de l’Aisne le 43 mai de la même année.

Chargé de l’inspection générale des troupes de cavalerie en 1818, et mis en disponibilité le 30 décembre de la même année, il demeura dans cette’position jusqu’au 7 février 1831, époque de son admission dans le cadre de réserve.

Nommé une seconde fois, à la fin de 1842, maire de la Ferté-Milon, cet officier général mourut à Courtefontaine (Doubs), le 2 février 1843.

MASSÉNA (ANDRE)

duc de Rivoli, prince d’Essling, maréchal de France, né à Nice en Piémont le 6 mai 1758. Orphelin dès l’enfance, embarqué comme mousse sur un navire marchand, il s’engagea à 17 ans. Il devint sous-officier dans le régiment Royal-Italien et y était encore quatorze ans après, au moment de la Révolution. Il fit la première campagne du Piémont dans les armées de la République, et parvint rapidement au grade de général de brigade qui lui fut conféré en 1793. Général de division en 1795, il commanda l’aile droite de l’immortelle armée d’Italie, où il mérita le surnom dî enfant chéri de la victoire. On lui doit le gain de la célèbre bataille de Loano, dont nous allons tracer une courte esquisse.

L’armée d’Italie commandée par Scherer se préparait à terminer la campagne de 1795 en livrant une bataille décisive. Le centre de cette armée, aux ordres de Masséna, était formé par deux divisions de l’ancienne armée d’Italie ; une troisième division de la même armée formait l’aile gauche que commandait le général Serrurier ; la droiie, sous Augereau, se composait des divisions récemment arri vées des Pyrénées avec Scherer. Une