Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, II.djvu/263

Cette page n’a pas encore été corrigée

pour l’Italie, le prit pour aide-de-camp.

Le premier Consul ayant nommé Marchand général de brigade, lui confia d’abord le commandement de l’Isère, puis l’envoya commander au camp de Boulogne une brigade de la division Dupont, qui s’illustra en 1805.

Nommé général de division le 24 décembre 1805, il assista à la bataille d’Iéna et à la prise de Magdebourg.

Le 4 juin 1807, 80,000 Russes ayant attaqué les ! 2,000 braves commandés par Ney, le général Marchand, qui était sous ses ordres, se signala en protégeant le passage du pont de Deppen.

A Friedland, la division Marchand se dirigea l’arme au bras sur le clocher de cette ville, sans être arrêtée par le feu épouvantable de l’artillerie et parvint à occuper Friedland.

En 1807, M. Marchand fut décoré du grand Aigle, passa en Espagne où il fit quatre campagnes. Il se signala principalement au passage du Tage le 8 août 1809, au combat de Torrès le 29 novembre, au combat de Fuentès-Onoro, le 3 mai 1811.

Il commanda une division en Russie, fut souvent nommé dans les bulletins officiels, surtout aux journées de Valen-tino et de la Moskowa.

En 1815, il commandait la 7" division militaire, y rendit de grands services et reprit Chambéry sur les Autrichiens.

Appelé au commandement de la 1" subdivision de la 7e division à Grenoble, il chercha sérieusement à s’opposer au succès du 20 mars. Tous ses efforts s’é-tant trouvés inutiles, le général Marchand se retira au fort Barreau.

Au retour du roi, il reprit son commandement, fut néanmoins accusé d’avoir livré Grenoble sans défense à Napoléon ; destitué le 4 janvier 1816 et traduit à Besançon devant un conseil de guerre, il fut acquitté après six mois de débats.

Mis en disponibilité en 4818, puis en retraite.

Le général Marchand est grand-croix de la Légion-d’Honneur, chevalier de Saint-Louis, grand-croix du Mérite militaire de Wurtemberg et de l’ordre de Saint-Louis de 1" classe de Hesse Darm-stadt.

MARCOGNET (PIERRE-LOUIS-BINET, baron de)

né à Croix-Chapeau (Charente-Inférieure), le 14 novembre 1765.

Cadet au régiment de Bourbonnais, le 13 mars 1781, sous-lieutenant au même régiment au mois de juillet, il fit les campagnes de 1781,1782 et 1783 en Amérique, sous Rochambeau.

Lieutenant en 1787, et capitaine en 1792, il servit à l’armée du Rhin.

Le 14 septembre 1793, il se fit remarquer à la reprise du camp de Buden-thal, sur la Loutre, et reçut un coup de feu à la cuisse droite ; il se signala de nouveau en novembre. à Detwiller, sur la Soar, eu avant de Saverne.

Passé, le 7 fructidor an III, à la 10° demi-brigade d’infanterie légère, il prit une part glorieuse à l’affaire de Malche, le 21 messidor an IV ; le lendemain il fut nommé chef de bataillon provisoire, et se trouva aux batailles de Neresheim et de Geisenfeld.

Marcognet donna de nouveau son sang à la patrie à la reprise des lignes de Weissembourg, à l’affaire de Filigen, à la bataille de Biberach et au siège de Kehl, où il reçut un coup de feu au bras droit, et fut nommé par le général Piche-gru, en l’an VII, chef de bataillon titulaire à la 95e demi-brigade d’infanterie.

Promu adjudant-général chef de brigade provisoire le 26 floréal, Marcognet fut confirmé dans ce grade au 108" régiment d’infanterie le 18 prairial an VIII, et fit la campagne de l’an IX, toujours à l’armée du Rhin ; il combattit vaillamment à la bataille de Hohenlinden.