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LHE


31 janvier 1787, et fut nommé chef de constructions au port de Toulon, au rang de lieutenant-colonel, le 1er juillet 1792. .

Chef de brigade et adjoint à la direction générale de l’artillerie de la marine le 23 pluviôse an IV, il reçut le grade de général de brigade le 9 pluviôse an VIII et celui de général de division le 7 ventôse an XI.

Fait, en l’an XII, membre et commandeur de la Légion-d’Honneur les 19 frimaire et 25 prairial, puis inspecteur général de l’artillerie de Ja marine, il prit sa retraite le 16 vendémiaire an XIII, demeura à Paris et mourut dans cette ville vers la fin de 1813.

LEYDET (FORTUNE)

né en 1784, embrassa de bonne heure la carrière des armes. Chef de bataillon lors de la chute de Napoléon, il se prononça pour la royauté restaurée et ne tarda pas à recevoir le prix de son dévouement. En 1823, il était colonel du 10e régiment de ligne ; plus tard, il commanda le 57e, et passa bientôt dans les rangs de l’opposition, ce qui lui valut quelques tracasseries de la part du pouvoir et son élection comme député par le département des Basses-Alpes.

M. Leydet vota avec les députés de la contre-opposition pour la fameuse adresse des 221. A la suite des événements de 1830, il fut réélu député et se rangea sous la bannière de son parent Casimir Périer. Élevé au grade de général de brigade, M. Leydet redoubla de zèle, et soutint le ministère, tout en- réclamant énergiquement des réformes utiles et en signalant des abus dans le budget de la guerre.

En 1834, M. Leydet, revenu à ses principes d’opposition, s’opposa à la loi contre les associations et combattit vivement le projet du gouvernement sur les crédits supplémentaires. Cette opposition

fit ôter à M. Leydet son commandement ; cependant, en 1836, il accompagna le général Bugeaud en Algérie, et la faveur sembla vouloir lui revenir.

Depuis février 18-18, la vie de M. Leydet est redevenue toute parlementaire. Il a fait partie de l’Assemblée nationale constituante et siège maintenant à l’Assemblée législative.

L'HERMITTE (MARTHE-ADRIEN, baron)

naquit à Coutances (Manche) le 29 septembre 1766, d’un conseiller du roi aux bailliage et présidial de Cotentin.

Grand officier de la Légion-d’Honneur, contre-amiral, le baron L’Hermitte fut une de nos gloires maritimes.

A l’âge de quatorze ans, il débuta dans la carrière maritime, comme volontaire •à bord du Pilote-des-Indes, cutter garde-côte en Croisière dans la Manche. En 17S4, L’Hermitte, ne trouvant plus à s’embarquer au service de l’État, qui désarmait ses vaisseaux, passa dans la marine marchande, et fit, en qualité de lieutenant et de second, plusieurs campagnes de pêche à Terre-Neuve sur des navires de Granville.

Il faisait depuis. trois ans cette rude navigation, lorsqu’en 1787 il entra dans la marine militaire, avec le grade de sous-lieutenant de vaisseau. Mais, depuis cette époque jusqu’à la Révolution, on ne voit rien de remarquable dans les différents voyages de L’Hermitte à travers l’Atlantique.

Lieu tenant de vaisseau au. mois d’août 1793, il s’embarqua à Cherbourg comme second sur la frégate la Résolue, fit sur les côtes de l’Angleterre une croisière de six mois qui coûta au commerce britannique une soixantaipe de navires -qui furent conduits dans, les ports de.France.

En 1795, il montait la frégate la Seine, et eut sous ses ordres une division qui alla croiser sur les côtes d’Irlande, et de