Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, II.djvu/216

Cette page n’a pas encore été corrigée

Russie, eut la jambe droite emportée au combat, de Krasnoé, fut fait prisonnier. pendant la retraite et ne rentra en France qu’en 1814.

Cette même année il fut nommé maréchal de camp, et chargé en 1815 de la défense de Dunkerque, mis deux fois en état de siège.

En 1819 le général Lenoir fut chef de division du personnel de l’infanterie, admis à’ia retraite en 1825 et créé membre du Conseil de l’Hôtel des Invalides !

Après 1830 le roi confia au vicomte Lenoir le soin de réorganiser l’école de Saint-Cyr, et peu dé temps après, commandant de la succursale des Invalides à’Avignon et commandeur de l’ordre de la Légion-d’Honneur.

LENOURY (HENRI-MARIE, baron)

improprement désigné sous le nom de Noury, naquit à Cracouville (Eure), le 6 novembre 1771.

Élève sous-lieutenant à l’École d’artillerie de Metz le 1er septembre 1789, lieutenant en second dans le 7e régiment d’artillerie à pied le 1er avril 1791, lieutenant en premier le 6 février 1792, capitaine le 26 juillet suivant, il fit les guerres de 1793 et de l’an II à l’armée du Nord, celles des ans III et IV à l’armée de l’Ouest, et de l’an V à l’an IX aux armées d’Angleterre et d’Italie. Chef de bataillon dans le 8e régiment d’artillerie à pied le 7 floréal an X, il resta détaché à l’île d’Elbe jusqu’au 1er floréal an XI, époque à laquelle il passa chef d’escadron dans le 1er régiment d’artillerie à cheval.

Major du 5e de même arme le 3 prairial suivant, employé à l’armée des côtes en l’an XII, il reçut le 4 germinal de la même année la décoration de la Légion-d’Honneur et commanda l’artillerie des réserves des camps de cavalerie en l’an XIV.

Officier de l’Ordre le 5 nivôse an XIV, il conquit sur le champ de bataille d’Austerlitz le brevet de colonel du 2e régiment d’artillerie à pied.

Détaché le 24 avril 1806 pour remplir les fonctions de chef d’état-major d’artillerie du 5e corps, il fut blessé à la bataille d’Ostrolenka le 6 février 1807, passa à l’armée d’Espagne en 1808 avec le même corps d’armée, et obtint le grade de général de brigade le 23 mars 1809, peu de temps après la prise de Sugolle, à laquelle il avait puissamment contribué.

Rappelé à l’armée d’Allemagne le 2 septembre 1809, pour y commander l’artillerie du corps saxon aux ordres du général Reynier, et créé baron de l’Empire vers la même époque, il retourna en Espagne le 20 janvier 1810, commanda en second l’artillerie de l’armée de Catalogne (7e corps), et prit une part glorieuse au siège et à la reddition de Figuières.

Il eut le commandement de l’artillerie des 12e et 7e corps de la grande armée en Russie et en Saxe, du 1er juin 1812 au 24 décembre 1813, assista aux batailles de Dresde, Leipzig et de Hanau, et fut fait général de division le 25 novembre 1813.

Appelé le 22 décembre suivant au commandement de l’artillerie du 1er corps, il dut mettre en état de défense les places frontières du Nord de la France.

Louis XVIII le nomma chevalier de Saint-Louis le 29 juillet 1814, et commandant de la Légion-d’Honneur le 5 août suivant.

Au retour de l’île d’Elbe, Napoléon l’employa à l’armée du Nord.

En 1816 on lui confia une inspection d’artillerie, et le 1er mai 1821, le roi le nomma grand officier de la Légion-d’Honneur, et l’appela au comité consultatif et à l’inspection générale du personnel et du matériel de l’artillerie.