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ensuite en Angleterre, entra au service de cette puissance, fit deux campagnes dans l’île de Saint-Domingue, rentra en France en 1801 et épousa la veuve du marquis de Lescure. Retiré dans ses terres, il attendait l’occasion de servir une cause à laquelle toute sa famille s’était dévouée. A la Restauration, de Larochejacque-lein fut nommé commandant des grenadiers royaux de la Garde, et lors du 20 mars 1815, il protégea, avec d’autres serviteurs dévoués, la retraite du roi jusqu’à Gand. De cette ville il passa en Angleterre, à l’effet d’y solliciter des secours pour la Vendée, obtint des armes, des munitions et quelques subsides, débarqua sur la côte de Saint-Gilles, et souleva une partie des habitants du pays.

Dans une réunion qui eut lieu à Pal-luau, de La Rochejacquelein fut reconnu général en chef. Napoléon apprit cette seconde insurrection dans la nuit du 17 mai, et il se hâta de prendre des mesures pour arrêter ce mouvement. Il fit inviter trois chefs vendéens, MM. de Ma-lartie, de Flavigny et LaBéraudière, à se rendre, en qualité de pacificateurs, près de leurs anciens compagnons d’armes, et de leur faire comprendre que ce n’était pas dans les champs de la Vendée que pouvait être décidé le sort de la France. En même temps, il fit appuyer ces négociations par un corps de 12,000 hommes sous les ordres du général La-marque. Quelques chefs prêtèrent l’oreille aux observations des pacificateurs ; mais le marquis de LaRôchejacquelein refusa tout accommodement ; et s’étant rendu, le 1" juin, à Croix-de-Vic, il fixa, par un ordre du jour, les mouvements des divers corps d’armée.

Le 2 juin les Anglais commencèrent à débarquer des armes et des munitions. Oïi combattit à Saint-Gilles, mais sans résultat remarquable. Un second enga-

gement eut lieu, le A juin, au pont de Mathes, et M. de La Rochejacquelein y fut tué d’une balle en pleine poitrine, au moment où il cherchait à rallier ses troupes.

LARREY (DOMINIQUE-JEAN, baron)

né à Beaudeau près Bagnères-Adour (Hautes-Pyrénées) dans le mois de juillet 1766. Il étudia la chirurgie sous son oncle Alexie, professeur célèbre, et chirurgien en chef de l’hôpital de Toulouse. Larrey fit sa première campagne en 1787 sur la frégate la Vigilante. Second chirurgien interne aux Invalides, il devint le disciple et l’ami du célèbre Sabatier. Chirurgien de première classe,’ en 1792, à l’armée du maréchal Luck-ner, créateur des ambulances volantes, à la tête desquelles il courait enlever les blessés sous le feu des batteries ennemies. Chirurgien principal à l’armée de Cus-tine. Chirurgien en chef de la 14e armée républicaine en 1794. Organisateur de l’École de chirurgie et d’anatomie de. Toulon, professeur à l’École militaire de santé du Val-de-Grâce, en 1796. Chargé de l’inspection des camps et des hôpitaux de l’armée d’Italie ; chirurgien en chef à l’armée d’Égypte ; chirurgien en chef de la garde des Consuls, en 1802. Inspecteur général du service de santé des armées, en 1805, et chirurgien en chef de la Garde impériale. Baron de l’Empire après la bataille de Wagram. Premier chirurgien de la grande armée, en 1812, blessé et fait prisonnier à Waterloo. Lorsqu’il fut rendu à la liberté, il revint dans sa patrie le deuil dans l’âme, mais aussi actif, aussi dévoué qu’il l’avait toujours été. Napoléon, dans son testament, daté de Longwood le 15 avril 1821, a consacré de sa main au baron Larrey ce souvenir si glorieux : a Je lègue au chirurgien en chef Larrey 100,000’francs. C’est l’homme le plus vertueux que j’aie connu. » Dans ses

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