Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, II.djvu/143

Cette page n’a pas encore été corrigée

LAF

’ ( 140 )

LAF


« Tout le monde en France est corrigé des idées extrêmes de libellé ; il n’y a qu’un homme qui ne le soit pas, et cet homme, c’est La Fayette.

a En effet, qui a proclamé le principe de l’insurrection comme un devoir ? qui a adulé le peuple en le proclamant à une souveraineté qu’il est incapable d’exercer ? qui a détruit la sainteté et le respect des lois en les faisant dépendre, non des principes sacrés de la justice, de la nature des choses et de la justice civile, mais seulement d’hommes étrangers à la connaissance des lois civiles, criminelles, administratives, politiques et militaires ?

Cet homme qui a joué. un si grand rôle dans nos premières dissensions politiques, avait servi sous Washington et s’y était distingué. C’était unhomme sans talents ni civils ni militaires ; esprit borné, caractère dissimulé, dominé par des idées vagues de liberté, mal digérées chez lui et mal conçues ; du reste, dans la vie privée, La Fayette était un honnête homme. » !

LAFFIïTE (JUSTIN, baron)

naquit le 4 juin 1772 à Saurat (Ariége), entra comme soldat le 8 septembre 1787 dans le 10e régiment de dragons, devenu 4° de chasseurs à cheval, et le 15, janvier 1792 il passa en qualité de sous-lieutenant dans le 1er bataillon de l’Ariége, incorporé en l’an II dans la i" demi-brigade d’infanterie de ligne.

Il fit aux armées des Alpes et d’Italie les guerres de 1792 au commencement de l’an VI, et devint capitaine adjudant-major le 13 mars 1793.

Blessé d’un coup de feu sur le champ de bataille de Rivoli, il s’embarqua à Toulon le 28 floréal an VI avec l’armée d’Orient.

Adjoint à l’adjudant-général Bribes le 16 thermidor suivant, et blessé de trois coups de lance en se battant seul contre

cinq Arabes, devant Rahmanieh, le 15 fructidor de la même année il rentra en France après la campagne de l’an VIII, fut employé à l’armée de l’Ouest pendant la guerre de l’an VIII ; le 5 pluviôse, à l’affaire des forges de Cossé, il eut son cheval tué sous lui, et le général Gardant dit de lui dans son rapport du 6 : « Cet officier s’est conduit avec autant d’intrépidité que d’intelligence. »

Le 7 du même mois, il découvrit les caches de Chanu, où il prit les papiers du chef.de bande Frotté, fit prisonnier son secrétaire et trois chefs de légion, et s’empara d’une grande quantité de bagages.

Par arrêté du 29 ventôse, le premier Consul lui conféra le grade de chef d’escadron, et le plaça au 1er régiment de dragons le 2 prairial, avec lequel il fit la campagne de l’an IX en Italie, et passa le 19 vendémiaire an X dans le 12’ de dragons, qui tenait alors garnison à Lodi.

Major du 20* régiment de même arme le 6 brumaire an XII, et membre de la Légion-d’Honneur le 4 germinal suivant, il servit en l’an XII et en l’an XIII à l’armée des côtes de l’Océan, et à la première armée de réserve sur le Rhin en l’an XIV.

Promu colonel du 18e de dragons le 20 septembre 1806, il fit les campagnes de Prusse et de Pologne, et mérita la croix d’officier de la Légion-d’Honneur le 14 mai 1807.

Il combattit, de 1808 à 1811, en Espagne et en Portugal, fut créé baron de l’Empire, avec dotation, le 15 août 1810, et fit partie de la grande armée pendant la campagne de Russie.

Général de brigade le 6 janvier 1813, et employé dans la réserve de la 10° division militaire le 25 mars suivant, il devint commandant de la Légion - d’Honneur le 18 juin de la même année. Appelé au commandement de la levée

LAF

(Ul )