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Envoyé à l’armée des côtes de Cherbourg, il obtint par intérim le commandement de la Vendée, et se fit particulièrement remarquer à la bataille de Mar-tigné-Briand le 27 messidor, aux combats de Vihiersles29 et 30 du même.mois.

Réformé le 1er vendémiaire an V, il fut remis en activité le 28, avec ordre d’aller prendre le commandement des départements situés sur le Rhin et la Moselle. Mis en non-activité par suppression d’emploi le 13 vendéniiaiu uii VI, il cessa ses fonctions le 22.

Le premier Consul le réemploya, le 24 frimaire an VIII, lui confia le commandement de la 13e division militaire, et le 21 thermidor suivant celui de la 14e. Mis à la retraite le 10 prairial an XI, il alla en jouir à Pont-à-Mousson.

Le premier Consul le comprit dans la promotion des membres de la Légion-d’Honneur le 23 vendémiaire an XII.

LA BÉDOYÈRE (CHARLES-ANGELIQUE-FRANÇOIS, HUCHET de)

né à Paris en 1786, d’une famille de magistrats, entra fort jeune dans la carrière des armes, et fut simple soldat, puis officier dans les gendarmes d’ordonnance (créés par Napoléon en 1806), puis devint aide-de-camp du prince Eugène. Après avoir servi avec distinction en Espagne, dans la campagne de Russie, d’Allemagne en 1813 et de France en 1814, il fut nommé, par Louis XVIII, colonel du 7° régiment de ligne. Lors du retour de l’île d’Elbe, La Bédoyère fut le premier colonel de l’armée qui abandonna les drapeaux du roi pour passer sous ceux de l’Empereur. Napoléon se montra reconnaissant, il le créa maréchal-de-camp, puis lieutenant-général, puis Pair de France, puis enfin son aide-de-camp.

Le général La Bédoyère se distingua à la bataille de Waterloo. bans la séance du 23 juin 181b, à la Chambre des Pairs, il demanda la proclamation de Napoléon II, sans laquelle, ajouta-t-il, l’abdication de Napoléon I" est nulle, « Il y a des traîtres parmi les Pairs, dit-il encore, depuis dix ans on n’a entendu au Luxembourg que des voix basses ! » Le président le rappela à l’ordre et Masséna lui dit : « Jeune homme, vous vous oubliez. »

La Bédoyère suivit l’armée au delà de la Loire. Il avait obtenu des passeports pour se rendre en Amérique ; mais étant venu à Paris pour.faire un dernier adieu à sa jeune femme et à son enfant, il y fut arrêté le 2 août, jour de son arrivée, traduit devant un conseil de guerre et condamné à mort comme coupable de trahison et de rébellion.- Il fut fusillé le 19 août 1815 dans la plaine de Grenelle, à l’âge de 29 ans. Il montra la plus grande fermeté dans ses derniers moments.

LA BRUYÈRE (ANDRE-ADRIEN-JOSEPH, baron)

né le 23 janvier 1768 à Don-chery ( Ardennes), fils d’un ancien officier mort sous les drapeaux par suite de blessures, entra comme élève à l’École militaire de Rebais le 4 mai 1779, et fut admis comme cadet-gentilhomme à celle de Paris le 7 octobre 1782.

Il prit rang de soias-lieutenant le 23 janvier 1783, et devint sous-lieutenant titulaire au régiment de Bassigny (32° d’infanterie) le 26 mai 1786. Nommé lieutenant le 10janvierl790,il futpromu au grade de capitaine le 10 janvier 1792, et passa dans une compagnie de grenadiers le 20 décembre suivant. Depuis cette dernière époque jusqu’au 26 juillet 1793, il commanda le 2* bataillon du 4" régiment de grenadiers réunis, et prit ensuite, quoique capitaine, le commandement du 32° régiment, et le conserva jusqu’au 10 vendémiaire an II, jour de sa nomination au grade d’adjudant-général chef de bataillon à l’état-major général de l’armée.

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de Thionville,