Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, I.djvu/76

Cette page n’a pas encore été corrigée

conseil privé. Proscrit par un décret pendant les Cent-Jours, il suivit le roi à Gand et lui resta toujours dévoué. En 1816, il fut nommé commandeur de l’ordre de Saint-Louis, marquis, maréchal de France, cordon bleu, etc.

Beurnonville mourut le 23 avril 182Π; il était grand dignitaire de l’ordre de la Franc-Maçonnerie.

BEURNONVILLE (ETIENNE-MARTIN, baron de)

né à la Ferté-sur-Aube (Haute-Marne), le 11 juillet 1789. D’abord destiné à la marine, puis admis à l’École militaire de Fontainebleau, le 15 décembre 1806, en sortit le 27 février 1807, âgé de 16 ans et demi, avec le grade de sous-lieutenant au 27e d’infanterie légère, division Yillate, 1er corps,fsous les ordres de Bernadotte, et fit la campagne de Prusse.

En 1808, le 1er corps, commandé alors par Victor, passa en Espagne. M. de Beurnonville assista avec le 27e léger, aux combats de Durango, de Balmaseda, et à la bataille d’Espinosa ;

Lieutenant le 24 novembre suivant, il assista au combat de Somo-Sierra, à la prise de Madrid, aux batailles d’Uclès et de Medellin.

Aide-de-camp de Macdonald.en 1810 et 1811, ce fut lui qui porta à Paris les drapeaux de la garnison de Figuières ; il était capitaine aide-de-camp depuis le 26 juin 1810. Il était avec Macdonald à la campagne de Russie, au. siège de Riga.

Chef de bataillon le 13 avril 1813, il assista à l’attaque de Mersebourg, à Lut-zen et à’Bautzen et à tous les combats livrés par le 11* corps. Il prit part, toujours avec Macdonald, aux opérations de l’armée de Silésie, aux batailles du 16 et du 18 octobre devant Leipzig. Le 19, il couvrait la retraite avec les débris des 5" et 11’ corps, et faillit périr avec Poniatowski en traversant la Pleiss. Le 30 octobre, à Hanau, il prit le commandement du 22e léger, dont le colonel venait d’être tué. Il ne fut réellement nommé que le 7 novembre suivant. Le 29 novembre, il combattit avec un courage héroïque contre Bulow, et une balle lui traversa la poitrine.

Après le départ de Napoléon pour l’île d’Elbe, M. de Beurnonville s’attacha sincèrement aux Bourbons, fut fait chevalier de Saint-Louis le 7 août 4814, et baron le 6 décembre suivant. Il avait été nommé colonel du 1" léger le 20 mai 1814.’

Le 20 mars 1815, plusieurs régiments de la garnison de Paris concentrés à Ris avaient quitté la cocarde blanche et s’étaient dirigées sur Fontainebleau au-devant de Napoléon ; le Ie* léger, commandé par Beurnouville demeura calme et immobile. Le colonel Beurnouville fut mis à la retraite le 22 mars.

Au retour de Louis XVIII, il fut nommé colonel du 6e d’infanterie de la garde royale ; le 7 novembre, il-fut fait maréchal-de-camp, sans perdre son régiment, et commandeur de la Légion d’honneur le 18 mai 1820.

Après la mort du maréchal Beurnonville, le 23 avril 1821, son neveu fut élevé à la dignité de pair. Le 17 juillet 1822, il suivit le duc d’Ang.oulême en Espagne, en qualité d’aide-de-camp, reçut la croix de 4." classe de l’ordre de Saint-Ferdinand, et deux ans après, fut nommé grand officier de la Légion d’honneur.

Absent de Paris pendant les journées de juillet, il rejoignit le duc d’Angoû-lême à Saint-LÔ, et l’accompagna jusqu’à Cherbourg.

Pair de France, il s’incrivit contre la proposition Baude, relative à l’expulsion des Bourbons de la branche aînée, et, lors de la discussion de l’art. 23 de la Charte qui prononçait l’abolition de l’hérédité de