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la disposition du général Kellermann.

Nommé général de division par décret impérial du 31 juillet, il refusa d’accep-’ ter ce grade dont l’annulation eut lieu le 30 novembre suivant. A la fin de cette année, il battit un corps de cavalerie qui venait au secours d’Astorga. Appelé le 5 décembre au commandement d’une brigade de cuirassiers de la division Saint-Germain, il fit partie de l’expédition de Russie, se distingua au début de la campagne et fit des prodiges de valeur à la bataille de la Moskowa, où il reçut un coup de mitraille à l’épaule gauche.

En 1813, il assista à la bataille de Leipzig avec la lre division du 1er corps de cavalerie et reçut au commencement de l’action un coup de sabre à la tête. Napoléon lui conféra le titre de baron de l’Empire, et lui donna la croix de commandeur.

Resté en disponibilité en 1814, il adressa sa soumission à Louis XVIII qui le nomma chevalier de Saint-Louis.

Le 23 janvier 1815, il fut nommé au commandement du département du Doubs, d’où il passa le 15 avril à celui de Lot-et-Garonne.

Le général Ressières était en non-activité depuis le mois de juillet 1813, lorsque le 24 juin 1818, il fut désigné pour remplir la place de lieutenant de Roi de la place de Calais. Il fut réintégré immédiatement dans le cadre d’activité des, officiers généraux, et le Ministre de la guerre lui confia le commandement de la 1" subdivision militaire..

Nommé lieutenant général le 15 avril 1821, il fut admis à la retraite le 1" décembre 1824.

REURMANN (le baron de)

Issu d’une famille de l’Alsace, Jean-Ernest de Reurmann est né, le 25 octobre 1775, à Strasbourg. Soldat dès sa plus tendre jeunesse, il devint rapidement sous-lieutenant en

1790, lieutenant eu 1791’et capitaine en 1792 ; il se trouva au siège d’Anvers, à la bataille de Valmy, à celles de Dunkerque, d’Hondschoote, de Nerwinde, et aux sièges de Maëstiïcht et de Mayence ; puis comme adjoint aux adjudants généraux à la bataille de Fleurus où il fut blessé. Après avoir combattu à Duss’eldorf et à Wurtzbourg, il fit les campagnes de Suisse et d’Italie en 1798 et 1799, et fut fait prisonnier à l’affaire de Saint-Julien.

Le premier consul lui conféra le grade de chef de bataillon lorsqu’il était encore détenu. Mis en liberté, il devint en l’an xi, adjudant commandant et fut employé à Toulon pendant près de deux années. Il y fut nommé officier de la Légion d’honneur, en récompense de ses services.

Depuis, il se trouva aux grandes jour-’ nées d’Ulm, d’Austerlitz et d’Iéna ; à la prise de Lubeck, à Eylau, à Heilsberg, à Kœnigsberg, et donna partout des preuves de la plus rare intrépidité. L’Empereur le créa commandant de la Légion d’honneur en 1807 et baron de l’Empire en 1S08. Passé en Espagne en 1809, le baron de Reurmann, à la tête d’un corps de troupes westphaliennes, déploya la plus brillante valeur au siège de Girone. Ce fut lui qui enleva le couvent retranché de Saint-Denis ; à l’attaque du fort de Mont-Saint-Jean. il monta trois fois à l’assaut. Nommé chef d’état-major, il se signala encore au siège de Fi-guières.

L’Empereur lui conféra le grade de général de brigade le 23 octobre 1810. Le 7 janvier 1812, il se signala encore en enlevant, à la tète de quatre compagnies, une forte position appelée le Calvaire* défendue par 3,000 Espagnols.

En 1814, le général de Reurmann fut chargé d’aller rejoindre le corps d’Auge-reau à Lyon. Il sut conserver la position de la Grange-Blanche dont on lui avait confié Ja défense, repoussa les attaques