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agir en Aragon, fit avec le 3e corps, les sièges de Mequinenza, de Sagonte et de Valence, sous le maréchal Suchet, et fut mis à l’ordre de l’armée pour sa belle conduite ; il le fut encore, en 1812, après la bataille de Gastalla et la reconnaissance d’Alicante.

En 1813, il rejoignit le 6e corps en Allemagne, et plus tard le grand quartier général, et ne quitta plus l’Empereur jusqu’à son abdication. Dans ce court espace de temps, il concourut aux travaux de défense de Dresde et de Mayence et assista à dix-neuf batailles ou combats.

Nommé capitaine en Espagne, le 31 juillet 1811, et chef de bataillon, après la bataille de Leipzig, il était proposé pour la croix d’Officier depuis la bataille de Dresde. Chevalier de Saint-Louis, le 5 septembre 1814, il suivit le duc de Berri jusqu’à la frontière, fut employé aux travaux de défense de Paris sous le général Haxo, en mai 1815 ; mis en disponibilité par les Bourbons, envoyé dans les places fortes du Nord, il y resta onze ans et fut nommé lieutenant-colonel, en 1828, etcolonel en mars 1831. Il fut alors employé de nouveau aux travaux de défense de Paris, assista au siège d’Anvers, où il reçut la croix de Commandeur ; fut promu au grade de maréchal-de-camp, en octobre 1838, et nommé membre du comité des fortifications, et inspecteur général du génie.

Il a siégé plusieurs fois à la Chambre législative.

BERTON (JEAN-BAPTISTE)

né à Euilly (Ardennes) près Sedan, en 1774, fut élevé à l’école de Brienne, et en 1793, entra comme sous-lieutenant dans les chasseurs des Ardennes. On lit dans un de ses états de service, délivré à Hanovre le 27 floréal an xu de la République : a… A eu un cheval tué sous lui ù

Nerwinde. Il fit 30 prisonniers dans une escarmouche, à Avesnes, avec un détachement.de 25 hommes ; eut un second cheval tué sous lui, le 28 fructidor an îv, en chargeant sur deux pièces d’artillerie ennemies, sur les hauteurs de Nassau. Le 30 floréal an v, il chargea l’ennemi à la tête d’une compagnie, dans la plaine de Wisbaden, fit 50 prisonniers, prit une pièce de canon et.deux caissons, et fit mettre bas les armes à trois compagnies de Croates. Il a fait toutes les cam-gnes de la Révolution et les campagnes de Hanovre avec zèle, bravoure et distinction. » S^ne’.'le général chef d’état-major< BERTHIEH.

Berton fit, en outre, les campagnes des années vu, vin et ix aux armées du Rhin et du Danube, celles des ans xm, xiv, 1806 et 1807 à la grande armée, celles de 1808 à 1813 en Espagne, celle de 1814 à l’armée du Midi, et en 1815 la campagne de Waterloo.

Attaché à l’état-major du maréchal Bernadotte, il le suivit à Austerlitz, à Iéna, etc. Par sa brillante conduite à Lubeck, où fut traqué et pris le général Blûcher, il enleva le grade de chef d’escadron, le plus difficile de tous à obtenir en 1807. Le maréchal Victor qui eut occasion d’apprécier Berton à la bataille de Friedland et d’Espinosa, le proposa à l’Empereur, dans une revue, pour le grade de colonel. L’Empereur, n’ayant pas de régiment libre, fit Berton adjudant-commandant. Le nouvel adjudant se fit remarquer à la bataille de Tala-vera, à Aknonacid > où il enleva la haute position de ce double piton sur lequel s’élève la ville ; à Osana, où il conduisit à l’ennemi les lanciers polonais avec habileté, sang-froid et intrépidité ; à l’affaire de la Sierra-Morena où, à la tête d’un détachement de mille hommes,

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