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troupes et du matériel de l’artillerie, de la direction de Perpignan et du 4e corps de l’armée des Pyrénées, il fit, en cette qualité, la campagne d’Espagne de 1823. Cette campagne lui valut, le 3 octobre suivant, le brevet de lieutenant-général, et le 23 novembre la plaque de 4e classe de l’ordre de Saint-Ferdinand d’Espagne.

Nommé membre du comité consultatif de son arme le 22 décembre 1824, et grand officier de la Légion d’honneur le 3 novembre 1827, il fut mis en disponibilité le 8 septembre 1830.

Replacé provisoirement sur le cadre du comité d’artillerie le 1er juillet 1831, il est mort à Paris le 18 avril 1832.

Son nom est inscrit sur le côté de l’arc de triomphe de l’Étoile.

BERNADOTTE (JEAN-BAPTISTE-JULES)

fils d’un jurisconsulte, naquit à Pau, en Béarn, le 26 janvier 1764. Après avoir reçu une éducation soignée sous les yeux de son père, il embrassa par goût la carrière militaire en 1780. Lorsque la Révolution éclata, il avait le grade de sergent, mais il ne tarda pas à arriver aux plus hautes dignités militaires à une époque où le courage et le talent étaient les seules conditions d’avancement. En 1794, il était général de division, et se couvrit de gloire à la journée de Fleurus. Le passage qu’il opéra sur le Rhin, près de Weuwied, en 1793, les avantages qu’il remporta sur l’ennemi, près de Lahn, en 1796, le blocus de Mayence, le combat de Neuhoff, le passage de la Rednitz, la prise d’Altorf et de Neumark. la défaite du général Cray sur le Mein, établirent d’une manière inébranlable sa réputation militaire.

En quittant l’armée du Rhin, le général Bernadotte conduisit des renforts à l’armée d’Italie, et fut chargé par Bonaparte du siège de Gradiska. Après la victoire de Rivoli, il reçut la mission de porter au Directoire les trophées de cette brillante journée.

Après le 18 fructidor, Bernadotte obtint le commandement de Marseille ; mais les troubles de cette partie de la France et la répugnance qu’il éprouvait pour les mesures violentes, le firent renoncer à ce poste. Il retourna à l’année d’Italie.

A la suite du traité de Campo-Formio, Bernadotte fut envoyé à Vienne, en qualité d’ambassadeur ; une émeute provoquée par l’apparition du drapeau tricolore sur l’hôtel de l’ambassade, le détermina à quitter l’Autriche : il se rendit à Rastadt et de là à Paris.

Chargé du commandement de l’armée d’observation, en 1799, il reçut ordre de passer le Rhin pour bloquer Philisbourg ; mais les revers des Français en Italie et en Allemagne le forcèrent à renoncer à ce projet.

Nommé alors ministre de la guerre, il chercha à ranimer le zèle de nos armées par des mesures vigoureuses ; mais à tort ou à raison, on" lui attribue plusieurs fautes qui excitèrent le mécontentement et le forcèrent à donner sa démission peu de temps avant le 18 brumaire ; il se retira alors à la campagne, se prononça contre le coup d’État de Bonaparte, et le refroidissement qui s’opéra à cette époque entre ces deux généraux alla toujours en augmentant. NéanmoinsBernadotte entra au conseil d’État etacceptale commandement de l’armée de l’Ouest, où il étouffa les derniers germes de la guerre civile.

Après la paix de Lunéville, il fut nommé ambassadeur aux États-Unis ; mais la reprise des hostilités l’empêcha de se rendre à son poste.

En 1804, on l’envoya en Hanovre comme gouverneur général, et il reçut le bâton de maréchal lors de la première création.

En 1805, Bernadotte contribua puissamment à la reddition d’Ulm en tournant