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puis en Danemark. Il commandait une brigade de la grande armée à Essling. Le maréchal Lannes, présent à ses manœuvres pendant cette journée, lui dit : « Général, vous vous couvrez de gloire, vous et votre brigade ; je rendrai compte de votre conduite à l’Empereur. » Fri-rion se distingua encore au passage du Danube, à Wagram et au pont de Znaïm.

L’Empereur lui accorda le brevet de général de division, et le titre de baron avec un supplément de dotation.

En 1810 il était chef de l’état-major général en Portugal.

Rentré en France, il devint inspecteur de la l’6 division militaire. Sous la Restauration, il remplit les fonctions d’inspecteur général d’infanterie.

Il mourut le 24 mai 1821. Son nom est inscrit sur l’arc de triomphe, côté Est.

FRIRION (JOSEPH-FRANÇOIS)

né en septembre 1771, à Pont-à-Mousson (Meurthe), entra comme soldat en 1791 au régiment d’Artois (48e d’infanterie). Promu par élection au grade de sous-lieutenant, il se fit remarquer dès les premières campagnes du Rhin, en sauvant la caisse et les papiers de ce corps, déposés dans une maison incendiée par l’ennemi. Après le siège de Kehl, où il fut nommé capitaine des grenadiers, il passa en Italie, arriva au siège de Civita-Yecchia et à la bataille de Trebia, fut appelé en 1800 à l’état-major de l’armée du Rhia et reçut de Moreau le brevet de chef de bataillon sur le champ de bataille de Mœrskirch.

Membre de la Légion-d’Honneur à la création de l’ordre en 1804^ Fririon commanda le 69e de ligne à Gustadt, à Deppen et à Friedland, où un biscaïen le blessa au flanc gauche et fut nommé officier de l’Ordre le 18 février 1808.

Passé en Espagne en 1809 avec le 6e corps, il défit à Carracedo, le 26 avril, les

2,400 guérillas du partisan Norillo, et combattit l’année suivante à Busaco, où il soutint, pendant toute la journée, le feu de l’armée anglo-portugaise. Sa brillante conduite à la bataille de Fuentès de Onoro, où il fut blessé au bras gauche, lui mérita le grade de général de brigade le 22 juin 1811.

Présent en 1812 aux combats d’Ali-cante, de Castelleros, de Huerta et à la malheureuse bataille des Arapyles, Fririon entra ensuite dans la province de Palencia avec l’ordre de lever une contribution de huit millions pour subvenir aux ressources de l’armée de Portugal.

Après la bataille de Vittoria, il couvrit la retraite de l’armée, et remplaça le général Foy, blessé à Orthez, dans le commandement de sa division, qu’il ramena en France, et à la tête de laquelle il combattit à la bataille de Toulouse.

Pendant les Cent-Jours, il eut le commandement d’une brigade à l’armée du Rhin et prit part au combat livré aux Autrichiens devant Strasbourg le 28 juin 1815.

Mis à la retraite à la seconde Restauration, il fut replacé dans le cadre d’activité en 1830 et commanda successivement les déparlements de l’Allier, de la Haute-Saône et du Bas-Rhin. Rentré dans la position de retraite en octobre 1833, il s’était retiré à Strasbourg, où il est mort en mai 1849.

FUGIÈRE (JEAN-URBAIN)

naquit le 8 février 1752 à Valence (Drôme). Soldat dans le régiment de Barrois-Infanterie le 22 mai 1770, caporal le 15 février 1773, sergent le 25 avril 1775, il fit sur mer les campagnes de 1780 et 1781, à la suite desquelles il obtint le grade de sergent-major, le 20 juin de cette dernière année.

En cette qualité, chargé d’une classe d’exercice, il s’acquitta de cette tâche de manière à mériter des

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