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524 ) services à la science. En 1829, il y eut une mission à.Naples, fut mis en disponibilité en 1831 et à la retraite le 8 mai 1835.

FERNIG (FÉLICITÉ et THÉOPHILE de)

sœurs du précédent, étaient âgées l’une de seize ans et l’autre de treize, lorsqu’elles se placèrent en 92 dans les rangs de la garde nationale de Mortagne, et se battirent contre les Autrichiens. Instruite par Bournonville, la Convention leur envoya deux chevaux richement caparaçonnés. Ces deux sœurs, douées d’une grande beauté, s’attachèrent à la fortune de Dumouriez qui leur donna deux commissions d’officiers d’état-major et les prit pour aides-de-camp. Elles combattirent en cette qualité à Valmy, à Jem-mapes, à Anderlecht, à Nerwinde, et firent plusieurs actions glorieuses. Entraînées dans la fuite de Dumou-riez, elles reprirent le costume de leur sexe. Plus tard elles vinrent à Paris demander leur radiation de la liste des émigrés, furent mal reçues et ne rentrèrent qu’en 1802.

Théophile mourut en 1818 à Bruxelles où sa sœur s’était mariée.

Le général Guilleminot a épousé une autre sœur plus jeune du général Fernig.

FERRAND (MARIE-LOUIS)

né à Besançon en 1753, fit, comme volontaire, en Amérique, les guerres de l’indépendance. De retour en France, il entra dans un régiment de dragons ; il était chef d’escadron en 93. Arrêté alors comme Fayettiste, il fut mis en liberté après le 9 thermidor. Nommé bientôt général de brigade, il commanda aux armées de l’Ouest, des Ardennes et de Sambre-et-Meuse.

A la paix d’Amiens, il commanda le département du Pas-de-Calais, et fit partie de l’expédition de Saint-Domingue.

En moins de quatre mois, cette colonie fut soumise, mais, en novembre 1802, une insurrection générale éclata ; la lièvre jaune emporta le général Leclerc, Fer-rand fut chargé de défendre la partie française de la colonie. Investi par Dessalines à la tête de 22,000 noirs, il le battit le 18 mars 1803.

Ferrand se maintint pendant près de cinq ans, et se montra administrateur et guerrier. A la rupture entre la France et l ! Espagne, le gouverneur de Porto-Rico lui suscita une insurrection, le 7 novembre 1808, Ferrand, à la tête de 500 soldats, fut attaqué par plus de 2,000 rebelles. Le premier choc fut terrible. Bientôt la cavalerie ennemie débordant les deux ailes de la colonne française, les rangs furent rompus, la plupart des officiers et des soldats furent tués, et le reste s’enfuit. Ferrand, réduit au désespoir, se fit alors sauter la cervelle d’un coup de pistolet.

FERRAND DE LA CAUSSADE (JEAN-MARIE-BEGAIS)

né à Montflanquien en 1736, était, à 20 ans, lieutenant au régiment de Normandie-Infanterie, assista au siège de Berg-op-Zoom, à la prise du fort Hillo, à la bataille de Laufelt ; àCloster-camp, il se signala par sa bravoure, et fut grièvement blessé. Cette belle conduite lui valut le grade de capitaine. Il devint ensuite major-commandant de Valenciennes en 1792 ; les habitants de Valenciennes, qui l’avaient pris en affection, le nommèrent commandant de la garde nationale. Maréchal de camp dans la même année, il commanda l’aile gauche de l’armée du Nord à la bataille de Jemmapes, et contribua au succès de cette journée par l’intrépidité avec laquelle il emporta à la baïonnette les villages de Carignan et de Jemmapes, et par l’habileté qu’il déploya en manœuvrant sur le flanc droit de l’ennemi.