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BAU


baron de l’Empire, les 13 et lo août de la même année.

Envoyé en 1810 au corps d’observation de Hollande, et en 1812 à la grande armée de Russie, il fut grièvement blessé au bras droit pendant la campagne, et reçut la croix de commandeur de la Légion d’honneur le 26 août.

Elevé au grade de général de brigade, le 9. mars 1 813,- il acquit une nouvelle gloire aux batailles de Lutzen, de Wurt-schen et de Bautzen, en Saxe. Il prit le commandement du département des Pyrénées-Orientales, le 11 août de la même année.

Attaché à la 7e division provisoire d’infanterie de jeune garde, le 24 janvier 1814, il fit avec elle la campagne de France.

Mis en non-activité, après l’abdication de l’Empereur, nommé chevalier de Saint-Louis, le 11 septembre, il fut appelé pendant les Cent-Jours au commandement d’une brigade à l’armée du.Nord et périt glorieusement à la bataille du mont Saint-Jean.

Son nom est gravé sur les tables de bronze du Musée de Versailles.

BAUX, dit Lebeau (JEAN-LOUIS)

Le général Lebeau, né à Carcassonne, en 1780, était entré, comme réquisition-naire, en 1798, dans la 4° demi-brigade de ligne, et y avait fait ses premières armes sur le Rhin. A la prise de Biberach, le 27 avril 1800, il avait, avec une escouade de tirailleurs, pénétré, la baïonnette en avant, dans’ le village qui domine la ville, et y avait’fait un grand nombre de prisonniers. L’année suivante, à la formation de la garde consulaire, il fut désigné pour faire partie des chasseurs à pied, où il ne tarda pas à être nommé sergent-major. Sous-lieutenant en février 1803, et légionnaire le 1" août en récompense de son fait d’armes de

Biberach, il était capitaine aux voltigeurs de la jeune garde à Wagram.

Passé en Espagne avec la division Dorsenne, en 1810, il commandait, le 13 février 1811, une avant-garde de 75 hommes,quifranchit, aupasdecourse, le pont du village d’Amonelez, défendu, à l’extrémité, par. 700 Espagnols qu’il mit en fuite. Le 10 octobre de la même année, il revenait d’escorter le général Bonet, avec un détachement de 200 voltigeurs, lorsqu’il apprit qu’un parti de 400 guérillas faisait un mouvement pour l’envelopper ; aussitôt il marche sur eux, les atteint à trois heures du matin au village de Matensa, les combat jusqu’au jour et enlève à la baïonnette le village, où il fait trente-cinq prisonniers.

Au retour de la campagne de Russie qu’il fit avec les fusiliers-chasseurs, il prit comme major le commandement du 5e bataillon du 4e régiment de ligne, et reçut la croix d’officier de là Légion d’honneur le 6 avril 1813.

A la suite de la convention du 30 mars 1814, une grande partie des troupes, ayant reçu l’ordre de s’éloigner de la capitale, le major Baux escortait, avec ’ 1,200 hommes de son dépôt, un’parc d’artillerie de la garde composé de 80 pièces de canon, dirigé sur Orléans, lorsque le 4 avril, aux environs de Pilhi-viers, il se vit attaqué en queue par un parti de 3,000 cosaques irréguliers ; en peu d’instants, toute sa troupe fut réunie à l’arrière garde, dans un carré formé par les voitures de bagages, et durant un combat de quatre heures, où il reçut deux coups de sabre sur la tête et un coup de lance au côté ; il donna le temps à son convoi de dépasser Neuville et d’atteindre tranquillement Orléans.

Le major Baux commanda le 1w de ligne à mont Saint-Jean, où un coup de feu lui fracassa le bras gauche ; il prit sa retraite à la seconde Restauration.

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