Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, I.djvu/470

Cette page n’a pas encore été corrigée

467)

DUM


Monnet lui confia le soin d’enlever le château d’Achts, près Simeg.

Passé à l’armée du Nord au commencement de -1793, il assista au siège de Maëstricht depuis les premiers jours de février jusqu’au 2 mars, époque à laquelle l’armée fut obligée de battre en retraite.

Il se distingua aux batailles de Tirle-mont, Nerwinde et Louvain, les 16, 18 et 22, et ramena sa troupe au camp de Maulde le 27.

Embrigadé dans la 162e demi-brigade d’infanterie le 17 germinal an II, il se trouva le 28 à l’affaire de Cateau-Cam-brésis, protéga la retraite de toute la division Goguet, engagée depuis le matin contre des forces considérables, et sauva vingt-deux pièces de canon déjà entourées par l’ennemi.

Les affaires du bois de Tupigny, en floréal, celle du camp de l’Equelle, près Guise, le siège de Landrecies en messidor, ceux du Quesnoy et de Valenciennes en thermidor et fructidor, mirent bientôt au grand jour toute sa valeur et ses talents militaires, et lui valurent le grade de chef de brigade de la 162e le 4 fructidor.

Attaché depuis cette époque à l’armée de Sambre-et-Meuse, il se trouva le deuxième jour complémentaire à la bataille de Sprimont, où, ses soldats ayant montré de l’hésitation, il saisit le drapeau du 1" bataillon, fit battre la charge, et, s’élançant à la tête de ses soldats, il chassa l’ennemi du champ de bataille.

Dirigé sur l’armée de Rhin-et-Moselle, il combattit le 20 brumaire an IV, à Franckenthal, où sa demi-brigade soutint pendant trois heures et demie le choc de l’armée autrichienne, et sauva la division Beaupuy, menacée d’une destruction totale. Le lendemain, 21, il reçut, à l’attaque de la ville, une blessure au pied gauche.

Chef de la 104e demi-brigade à l’or-

ganisation du 1" ventôse an IV, il se trouva au passage du Rhin les o et 6 messidor, combattit à Offenbourg, à Reu-chen, à Rastadt, à Ettingen et à Ingol-stadt.

Envoyé en Helvétie en l’an VI, il formait l’avant-garde à l’attaque des Grisons le 16 ventôse an VIII.

A la bataille de Zurich contre les Russes, les 3 et 4 vendémiaire an ’VIII, il força le passage de la Harr, et battit l’ennemi dans deux engagements partiels à Andelfigen les 14 et 15 du même mois. Rentré en France à la paix de Luné-ville il partit de Cologne en Qoréal an XI, pour l’expédition de Hanovre, et reçut la décoration d’officier de la Légion-d’Honneur, à l’avant-garde de cette armée, le 25 prairial an XII.

Créé général de brigade le 12 pluviôse an XIII, et employé dans le déparlement de la Dyle (24e division) le 11 ventôse, il y fit marcher la conscription arriérée, tout en se conciliant l’estime et la confiance des habitants par son caractère, ses manières et sa franchise.

Envoyé dans la 15e division militaire le 12 janvier 1808, et de là au camp de Boulogne le 10 avril 1809, il prit le 25 avril le commandement de deux demi-brigades provisoires de gardes nationales formées à Saint-Omer, qu’il conduisit dans l’île de Cadzand dans les premiers jours d’août, pour s’opposer aux tentatives des Anglais dans l’Escaut. Une fièvre violente qu’il gagna dans cette île le contraignit de se faire transporter à Gand, où il mourut le \ 1 septembre 1809.

Le général Dumoulin possédait, outre les qualités précieuses d’un officier de détail, un ascendant immense sur le moral des soldats qui-, sous ses ordres, n’avaient jamais reculé d’un pas.

Sa perte fut sentie par Napoléon, qui traita sa femme comme la veuve d’un officier mort sur le champ de bataille

DUM

(