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de fermeté, qu’après la capitulation qu’il avait été obligé de conclure avec les Anglais, Bonaparte le combla publiquement d’éloges.

Il fit, avec la même distinction, les campagnes suivantes, assista aux batailles de Marengo et d’Austerlitz ; il fut promu, en 1813, au grade de général de brigade.

Créé, par le roi, grand officier de la Légion-d’Honneur, puis lieutenant-général, il n’accepta pas d’emploi pendant les Cent-Jours, et devint, au second retour de Louis XVIll, lieutenant commandant de la compagnie des gardes dite écossaise.

Il prit, en 1823, le commandement de la’17e division militaire (Baslia) ; fut nommé en 1823 grand-croix de Saint-Louis, et plus tard gentilhomme de la chambre.

Le comte Dulong mourut à Paris le 19 mai 1828.

DUMANOIR-LE-PELLEY (PIERRE-ÉTIENNE-RENE-MARIE, comte)

Vice-Amiral, né à Granville (Manche), le 2 août 1770, entra dans la marine en 1787 comme élève de port, et servit en Amérique jusqu’en 1790. Nommé sous-lieutenant de port, il monta les frégates la Pomone et la Néréide, fît une campagne à la côte d’Afrique, passa sur la flûte le Dromadaire, en qualité d’enseigne, et partit pour Cayenne. Lieutenant en 1790 et adjoint à l’état-major de l’amiral Martin, il prit part, sur le Sans-Culot le, au combat que cet amiral livra aux Anglais sur l’Océan. En l’an lit, il obtint le grade de capitaine de vaisseau et le commandement du Benvick, fit partie de la division du contre-amiral Richery qui s’empara d’un grand convoi sur la Méditerranée, et fut chargé ensuite d’aller détruire les établissements de pèche anglais à Terre-Neuve.

Il serait peut-être juste de dire pour expliquer l’avancement rapide de cet officier, que son oncle, Pléville-le-Pelley, dirigeait alors le ministère de la marine.

Il était chef de division et commandait sous les ordres du contre-amiral Bouvet, le vaisseau la Révolution, lors de l’expédition d’Irlande au mois de frimaire an • V, expédition malheureuse dans laquelle personne n’avait fait son devoir. Au moment où la frégate amirale, montée par Morard de Galles et Hoche, rencontra la Révolution, qui manœuvrait pour le retour, le Scévola coulait bas d’eau ; Du-manoir recueillit une partie de l’équipage.

En l’an VI, il concourut aux préparatifs du départ de la flotte pour l’Égypte, monta le vaisseau le Dubois, et fut chargé de la direction du convoi attaché à l’armée ; arrivé à Alexandrie, le général en chef le nomma commandant du port.

Le 18 thermidor de l’année suivante, le général en chef lui ordonna, ainsi qu’au contre-amiral Gantheaume, mais sans les mettre dans sa confidence, d’accélérer les approvisionnements des deux frégates ex-vénitiennes, la Muiron et la Carrère, déjà armées et équipées, et de lui donner avis des mouvements de la croisière anglaise. Le 4 fructidor, le général en chef arriva à Alexandrie ; le 5, il monta à bord de la Muiron, le 6, on mit à la voile ; la Muiron portait le général Bonaparte, le contre-amiral Gantheaume, Berthier, Andréossi, Monge, Berthollet, Denon, Lavalette et Bou-rienne ; la Carrère, qui accompagnait, avait à bord le chef de division Duma-noir, Lannes, Murât, Marmont et Par-ceval-Grandmaison. Le 17 vendémiaire an VIII, on débarqua à Fréjus.

Élevé au grade de Contre-Amiral quelques mois plus tard, il commanda, de l’an IX à l’an XI, plusieurs divisions à Brest, à Cadix et à Saint-Domingue. A

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