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sous le feu des canonnières des assiégeants, le bras de mer qui sépare l’île de Leucade de l’ancienne Arcananie, entra dans la place assiégée, y remplit sa mission, et retourna par le même chemin à Corfou en traversant, sans escorte, des lieux infestés de brigands.

Nommé major le 8 décembre 1810, et colonel le 31 mars 1812, il fut fait prisonnier par. les Anglais le 11 juin 1813 à son retour de Parga et dePaxo, et alors, que les’hommes de l’équipage de la chaloupe qu’il montait avaient été tués ou mis hors de combat. Conduit en Sicile, puis à Malte, il fut renvoyé sur parole par le général Maitland le 8 juin 1814.

A sa rentrée en France, une ordonnance royale du 29 juillet le créa officier de la Légion d’honneur, et une’ autre du 5 octobre chevalier de Saint-Louis. . . A son retour de l’île d’Elbe, l’Empereur, par décision du 5 avril 1815, l’attacha au 3e corps d’observation de l’armée du Nord, et lui confia ensuite les fonc-de chef de l’état-major général du génie de la même arme. Il assista à la bataille du mont Saint-Jean, suivit l’armée sur la Loirej et ne s’en sépara qu’après le licenciement. Chargé le 16 décembre ’de la même année d’une mission relative au cantonnement des troupes anglaises, il reçut l’ordre, le 26 mars 1816, d’établir sa résidence au quartier général du duc de Wellington, où il resta.jusqu’à l’époque de l’évacuation du territoire français par les armées étrangères.

Le 5 décembre 1818, le roi de Saxe lui envoya l’ordre de chevalier de Saint-Henri, et le 18 du même mois il reçut celle de chevalier de l’ordre hauovrien des Guelfes. Il exerça ensuite les fonctions de directeur des fortifications de la place de Cambrai jusqu’au 29 avril 1821, époque de sa nomination au grade de tna-réchaï-de-camp ; et chaque année, depuis lors, il fit partie du comité du génie, de

la commission mixte des travaux publics, du jury d’examen de sortie des élèves de. l’école de Metz et.de la commission créée pour le perfectionnement des cours de.l’École polytechnique.

En 1822, il accompagna le ministre de, la marine dans l’inspection des ports de l’Océan, pour discuter sur les observations qui intéressaient ce département et celui de la guerre. Le 30 novembre suivant, le gouvernement le chargea de l’inspection des places de Cadix et de Barcelonne. Employé au mois de janvier 1825 comme chef de bureau et de la division du génie au ministère de la guerre, il reçut, le 23 mai, la décoration de commandeur de la Légion d’honneur, et fut désigné, au mois de décembre, pour inspecter le service du génie à Cayenne, à la Martinique et à la Guadeloupe.

Embarqué pour, la Guyane française, dans les premiers mois de 1826, il fut nommé commandeur de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, le 29 octobre de cette même année. Il revint en France, au mois de juin 1827.

Nommé aide-de-camp du duc de Chartres, le 24 août 1828, il accompagna ce jeune prince dans un voyage qu’il fit, en 1829, en Angleterre^ en Ecosse et en Irlande. .

Lors de la révolution de Juillet 1830,/ le général Baudrand était à Joigny, où le 1er régiment de hussards, dont le prince était colonel, tenait alors garnison. Il marcha avec lui surPariset y arriva le 4 août. Le 17’ du même mois il quittait Paris pour aller notifier à Georges IV l’avéiie^ ment de Louis-Philippe au • trône dès Français, et le 30 août Û était de retour^ Grand officier de la Légion d’honneur-, le 18 octobre, lieutenant-général le 41 décembre- de la même année, il prit part, en septembre 1831, à l’expédition de Belgique, où il accompagna le prince