Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, I.djvu/432

Cette page n’a pas encore été corrigée

429 )

DEV


régiment qui se trouvait dangereusement engagé, il fit une charge vigoureuse sur le flanc des Mamelûcks de Mourad-Bey et les dispersa. Rappelé par Desaix pour déloger l’ennemi qui s’était jeté dans un grand canal desséché, et qui y inquiétait par son feu les carrés de l’in-fanlerie française, il s’élança à la tête de sa colonne, et donna la première impulsion ; mais bientôt enveloppé par de nombreux ennemis, il reçut plusieurs coups de sabre, perdit son cheval frappé de plusieurs coups de feu et de deux coups de poignards, et fut mis lui-même hors de combat.

Maîtres du canal après une lutte acharnée, les Français recueillirent leurs blessés, parmi lesquels se trouvèrent le capitaine Desvernois et le commandant Rapp, aide-de-camp du général en chef. Desvernois, guéri de ses.blessures, était le 13 germinal de la même année à la tête de l’avant-garde du régiment qui avait ordre de s’enfoncer jusqu’à deux lieues dans le désert de Birembra, près de Coust, sur la rive orientale du Nil.

Le 29 du même mois, commandant encore l’avant-garde du régiment à Bé-néade,il s’empara de neuf cents chameaux appartenant à des caravanes qui avaient pris le* armes et faisaient cause commune avec les Mamelûcks et les habitants du pays.

Le soir du même jour, l’ennemi renfermé dans Bénéade et pressé par les flammes, se détermina à une sortie générale. Placé en embuscade avec sa troupe, Desvernois fondit sur les assiégés et leur tua plus de 300 hommes.

Le capitaine Desvernois se trouva à la bataille d’Héliopolis, le 29 ventôse an VIII, aux combats de Belbeis et de Co-raïm, les -Ie* et 2 germinal, aux sièges du Caire et de Boulac, le même mois, à

l’attaque du fort d’Aboukir et du camp d’Alexandrie au mois de thermidor.

Rentré en France et employé à l’intérieur pendant les ans X, XI et XII, il fut nommé membre de la Légion-d’Hon-neur le 23 prairial an XIII ; il passa à Turin en l’an XIII, fit la campagne de l’an XIY en Italie, celles de Nàples et des Calabres en 1806, et obtint, par décret du roi Joseph (17 septembre), le grade de chef d’escadron pour remplir les fonctions d’aide-de-camp auprès du général Mathieu-Dumas, ministre de la guerre à Naples.

Décoré de l’ordre des Deux-Siciles en 1807, et promu major le 1er février 1808, puis colonel le 2 décembre de la même année, il reçut le litre de baron avec un majorât en 1809, et le grade de maréchal de camp le 3 juillet 1813.

De retour en France au mois de mai 1814, il reslaen non-activité comme colonel de cavalerie, obtint son admission au service de France avec le même grade par ordonnance du 21 janvier 1816, fut nommé chevalier de Saint-Louis le 20 janvier 1819, et admis à la retraite le 8 juin 1823.

Retiré à Lons-le-Saulnier, il y obtint le 15 octobre suivant, le grade de maréchal-de-camp honoraire, et reçut le 1er mai 1831, la croix d’officier de la Légion-d’Honneur.

né le 3 septembre 1770. Il fit comme chef de bataillon la désastreuse campagne de 1799, qui nous enleva l’Italie, et fut blessé au combat de Monte-Faccio, où les soldats français insurgés, voulant réparer leur faute et recouvrer leurs drapeaux que le général Saint-Cyr leur avait enlevés, combattirent avec la plus grande intrépidité, rompirent et culbutèrent du premier choc les Autrichiens. Le 26 septembre 1800, le chef

DEV- ( 4