Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, I.djvu/43

Cette page n’a pas encore été corrigée

Meuse, amalgamé avec les chasseurs des Cévennes, étant devenu le 9° régiment d’infanterie légère, Barrois se trouva aux batailles de Fleurus, de la Roër, etc. Il avait été nommé capitaine adjudant-major pendant le second blocus de Mayence. Son régiment s’étant distingué à Ma-rengo, reçut le nom à ! incomparable, que le premier consul lit inscrire sur son drapeau. Le jeune Barrois, nommé colonel du 96e de ligne, se rendit au camp de Mont-Cenis, sous les ordres de Ney. Il y fut nommé officier de la Légion d’honneur et eut la croix de commandeur après la campagne d’Austerlitz. Le 14 février 1807, le colonel Barrois fut promu au grade de général de brigade. Ses actions d’éclat se succédèrent, et après la bataille de Friedland, l’Empereur nomma les généraux de Barrois et Labruyère grands officiers de la Légion d’honneur. Un an après la paix de Til-sitt, sa division se rendit en Espagne. Le général Barrois se couvrit de gloire aux affaires d’Espinosa, du Sommo-Sierra, d’Ucler, de Medellin, de Talavera, de Chiclana, etc., et fut nommé général de division le 27 juin 4811. Il quitta le commandement de cette division pour se rendre à Wilna, où il arriva après la campagne ; on lui confia alors une division de la jeune garde, avec laquelle il se trouva à la bataille de Bautzen, au combat de Reichenbach et de Gorlitz, et-à. la bataille de Dresde. Après s’être battu avec courage à Wachau (16 octobre) et à Leipzig, il fut chargé, avec la division Roguet, de faire l’arrière-garde de l’armée jusqu’au Rhin. Lorsque sa division repassa le Rhin, elle était réduite à 2,500 hommes. Il continua la campagne de Belgique avec le comte Maison, et eut une part active à l’affaire deCourtrai, le 31 mars 1814. Après l’abdication, le général Barrois se retira à la campagne. En mars 1815 il fut mis à la tête d’une division de six régiments. A Fleurus et à Waterloo, il commandait une division de la jeune garde, et fut mis à la retraite, le 1" janvier 1825.

Le général Barrois, remis en activité en 1830, fut successivement commandant de la 3e division et inspecteur général d’infanterie. Au mois d’août 1831 il entra en Belgique avec l’armée du Nord, et reprit le service de l’inspection générale des troupes, après la campagne. Il est grand-croix de la Légion d’honneur depuis 1836.

Son nom est inscrit sur l’arc de triomphe de l’Etoile (côté ouest).

BAUDIN (CHARLES)

né à Sedan.C’est le fils du représentant Baudin (des Ar-dennes).

Enseigne à bord de la frégate la Pié-rhontaise, il assista en 1808 à un combat contre les Anglais dans la.mer des Indes, et il eut le bras droit emporté par un boulet. Ainsi mutilé, le jeune enseigne ne crut pas devoir abandonner la carrière.

Lieutenant de vaisseau en 1812, il commandait le brick le Renard ; il reçut l’ordre d’escorter, avec une petite goëlette pour conserve, un convoi de quatorze bâtiments chargés de munitions navales, en destination pour Toulon. Parti de Gênes le 11 juin, le convoi fut constamment harcelé par les nombreux croiseurs ennemis qui infestaient la Méditerranée.

Le 16, se trouvant à la hauteur de Saint-Tropez, poursuivi par un vaisseau de ligne, une frégate et un brick anglais, le commandant du Renard manœuvre de façon à assurer le sort de son convoi, qu’il fait entrer dans le port de Saint-Tropez ; puis, il vient hardiment offrir le combat au brick ennemi,~trop éloigné en ce moment du vaisseau et de la frégate, pour espérer un secours immédiat : arrivé bord à bord, il fait ouvrir le feu, et