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sur-Marne, lorsque le roi Charles X, étant venu se faire sacrer à Reims, le général Delcambre présida à l’établissement du camp formé aux environs de la ville, et reçut, à cette occasion, la croix de grand officier de la Légion-d’Honneur. .. Inspecteur général’ d’infanterie ■ en 1829, ensuite appelé aucommandement de Strasbourg, cet officier général fut mis en disponibilité le 6 août 1830, et compris le 22 mars 183 ! dans le cadre d’activité de i’état-major général, jouit de la solde de retraite depuis le 11 juin 1832.

Son nom est placé sur le côté Nordde l’arc de triomphe de l’Étoile.

DELEGORGUE (FRANÇOIS-JOSEPH-AUGUSTIN)

fils d’un homme de loi d’Arras, qui lui-fit donner une éducation distin-tinguée, naquit dans cette ville le 27 novembre 1757. Il s’engagea, le 5 mars 1776, dans le 25e régiment, ci-devant Poitou, et devint caporal le 11 décembre 1779 ; Fait sergent le 8 février, et fourrier le 21 septembre 1783, il obtint^ le 11 juin 1786, le grade de sergent-major. Dans cet intervalle, il avait servi à bord du vaisseau la Bourgogne, capitaine Dor-villiers, en 1779.

Le 28 janvier’1791, il s’embarqua sur levaisseau l’Apollon, capitaine Behague, destiné pour la Martinique, et revint en France le 16 mai suivant. Le 15 septembre de’la même année, il fut nommé sous-lieutenant de grenadiers. Lieutenant le 12 juin et capitaine le- 4" mai 1702, il fit les campagnes de cette année et de 1793 à l’armée de Sambre-et-Meuse.

Il setrouva, le 18 mars 1793, à la bataille de Nerwinden, où un coup de feu lui traversa la cuisse, tandis qu’à la tête dé son régiment il enlevait le village de ce nom ; on le guérit de cette blessure, mais il-resta boiteux.

Nommé, le 27 pluviôse an n, chef de bataillon, et le 19 fructidor an m chef de la 49e demi-brigade, plus tard la 13% il fut à cette époque investi du commandement d’Aire et de Bergues. Employé à l’armée des côtes de Cherbourg, il rejoignit en l’an iv celle d’Italie, et reçut une’ nouvelle, mais légère blessure, le 27 germinal an v (I7 : avril 1797), pendant le massacre des Français à Vérone. Le général Balland, qui commandait dans cette place, prévoyant une révolte, se renferme avec le petit nombre de troupes placées sous ses ordres dans le fort Saint-Félix et dans les deux autres châteaux. Les insurgés, ulcérés par lès maux d’une guerre et excités encore par les prêtres, se trouvèrent réunis au nombre de 30,000, partie dans Vérone, partie’ dans les environs ; 3,000 Esclavons y campaient sous divers prétextes. La haine contre les Français allait croissant. Balland, en se renfermant dans les forts, n’avait laissé à la garde des portes que le nombre d’hommes nécessaire. Les agents de l’administration et environ 600 malades se trouvaient sans défenseurs. Le lundi 17 avril, seconde fête de-Pâques, après vêpres, le tocsin sonna en même temps à’Vérone, à Vicence, à Pa-dôue. Ce ne fut qu’avec de grands dangers que, dans ces deux dernières villes, les Français’échappèrent au massacre ; mais à Vérone, les rues et les places publiques se’remplirent de paysans fanatiques ; tous les Français isolés, tous ceux qui-vivaient ! dàns les maisons particulières furent assassinés, sans distinction d’âge, d’état, ni de sexe. Des femmes enceintes furent égorgées sans pitié ; les malades et les blessés furent massacrés dans les hôpitaux ; plusieurs Véronais soupçonnés d’être partisans des Français périrent dans d’affreux tourments. Des bandes ■ de forcenés s’emparèrent’des

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