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mars 1815- ; mais il n’envoya son adhésion au rétablissement de l’Empire que le 4 avril. Dans un rapport qu’il adressa au ministre de la guerre, il expliqua cette soumission tardive par les obstacles que lui opposait la présence du baron de Vi-trolles, commissaire du roi, annonçant qu’il venait de le mettre en état d’arrestation. L’Empereur, qui ne douta pas avec raison de la loyauté du comte De-laborde, l’attacha à sa personne en qualité de Chambellan, et le nomma, le 2 juin 1815, pair de France et gouverneur des divisions de l’Ouest.

Compris dans la liste de proscription du 24 juillet 1815, il fut mis en jugement au mois de septembre de la même année. Madame Delaborde publia un mémoire justificatif, et son avocat, parmi ses moyens de défense, fit ressortir une équivoque que les membres du conseil s’empressèrent d’adopter. L’ordonnance du 24 juillet portait Laborde, tandis que le général se nommait Delaborde. Ils le déclarèrent non coupable.

Depuis cette époque, le comte Delaborde ne participa en rien aux affaires publiques.

Il mourut le 3 février 1833, laissant un bel héritage de gloire à sa patrie, et un beau nom à inscrire sur l’arc de triomphe de l’Étoile, où il a été placé au côté Ouest.

DELAPORTE (RENE-JACQUES-HENRI, baron)

né àBazoches (Loiret),le 17 juin 1776. Il s’engagea à l’âge de 16 ans dans le 2e bataillon des volontaires du Loiret, d’où il passa dans le 14° dragons. En l’an v, il fut incorporé dans les Guides a cheval de l’armée d’Italie. En l’an vin, et au retour d’Égypte, il entra dans les grenadiers à cheval de la garde consulaire, assista à la bataille de Marengo comme sous - lieutenant porte - étendard,

et fut nommé lieutenant, puis capitaine sur le champ de bataille.

A Eylau, où il se distingua, il fut grièvement blessé. Après avoir fait la première campagne d’Espagne en 1808 et celle d’Allemagne en 1809, il fit la campagne de Russie où il gagna les grades de chef d’escadron et de lieutenant-colonel.

Le 28 septembre 1813, il fut blessé à Altembourg de huit coups de sabre et fait prisonnier ; mais peu après il fut dégagé par ses intrépides grenadiers.

M. Delaporte fut de nouveau blessé à la bataille de Craone à la tête du 2e régiment des grenadiers de la garde. L’Empereur le créa baron ; décoré depuis 1804, il avait eu la croix d’officier le 14 avril 1810.

A Waterloo, il combattit au milieu de ce bataillon sacré qui mourait et ne se rendait pas. Il y reçut quatre blessures.

M. Delaporte ne fit aucun service pendant la Restauration. Il administrait, comme maire, une petite commune des environs d’Orléans.

En 1830, il fut nommé colonel du 11e dragons et commandeur de la Lé-gion-d’Honneur.

En 1836, il obtint le grade de maréchal de camp et le commandement du département de la Nièvre.

Il était chevalier de Saint-Louis depuis 1814.

Mort à Orléans en février 1848.

DELCAMBRE (VICTOR-JOSEPH, baron de CHAMP-VERT)

né le 10 mars 1770 à Douai. Grenadier au 9e bataillon de volontaires de son département le 26 septembre 1792, caporal, sergent et sergent-major les 1er, 7 et 8 octobre, sous-lieutenant le 12 mai 1793, il passa le 5 nivôse an H à l’emploi d’adjoint aux adjudants-généraux.

De 1792 à l’an vi, il servit aux armées du Nord, de la Moselle et de Sambre-et-

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