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Admis à la retraite le 24 décembre, le roi lui confia une mission importante dans le Midi. Il avait été remis en activité le 17 mars 1815, mais la marche rapide de Napoléon le retint à Paris. L’Empereur lui ayant conservé sa position par décret du 1" mai, il fut réadmis à la retraite le 9 décembre 1815.

Le nom de cet officier est inscrit sur l’arc de triomphe, côté Est.

DEFRANCE (JEAN-MARIE-ANTOINE, comte)

fils d’une fille du littérateur Chompré et de Jean-Claude Defrance, médecin de l’École militaire de Rebais en Champagne, et député à la Convention, au conseil des Cinq-Cents et au Corps législatif.

Il est né à Vassy en Champagne en 1771 et fut élevé à l’École militaire de Rebais.

Il se trouvait à Saint-Domingue lors de la première révolte des noirs, et servit dans les volontaires dits dragons du cap, et fut à son retour (1792) nommé sous-lieutenant au régiment de cavalerie royal-étranger.

Il servit à l’armée du Nord, fut nommé adjudant-général chef de brigade à l’armée des Ardennes et de Sambre-et-Meuse et chargé de missions importantes.

Il fit la campagne d’Helvétie comme chef d’état-major d’une division et nommé général de brigade sur le champ de bataille de Zurich (1799) ; mais il refusa et demanda le commandement d’un régiment de chasseurs à. cheval, à la tête duquel il se distingua en Suisse.

Il passa ensuite en Italie sous les ordres de Moncey, et assista à toutes les affaires qui précédèrent la bataille de Marengo.

Pendant l’hiver de 1800 à 1801, il fit la campagne de l’armée des Grisons, sous Macdonald, et rentra en France après la paix de Lunéville.

En 1802, il fît partie du camp de

Saint-Omer, et devint écuyer cavalca-dour du premier Consul.

Nommé de nouveau général de brigade en 1803, il fit les campagnes de 1803 contre l’Autriche, et celles de 1806 et 1807 contre la Prusse.

Il se signala à Wagram (1809), où il commandait la brigade de carabiniers. Après avoir rempli à plusieurs reprises les fonctions d’inspecteur général de cavalerie, il fut nommé général de division en août 1811, et commanda en février 1812, dans le corps d’armée de Murât, la division de cavalerie dont les carabiniers faisaient partie.

Il rendit d’importants services pendant la retraite de Russie, fit la campagne de Saxe en 1813, à la tête d’une division de dragons et fut ensuite nommé inspecteur général des remontes pour toute l’armée.

En janvier 1814, il fut chargé du commandement en chef des quatre régiments des gardes d’honneur et se couvrit de gloire, le 11 février, à Montmirail.

Le 7 mars suivant, avec des forces bien inférieures, il repoussa le corps russe commandé par le comte de Saint-Priest, qui cherchait à s’emparer de Reims ; mais, obligé, le 12, de se replier à son tour, il revint le lendemain à la tête de ses gardes d’honneur, attaqua la cavalerie russe, et la força de battre en retraite.

Nommé inspecteur général de cavalerie à la première Restauration, il présida, pendant les Cent-Jours, dans la 18* division militaire, aux remontes, et inspecta les dépôts de cavalerie, et fit partie de l’armée de la Loire. ’ II fut maintenu dans son grade eu 1816, et commanda, de 1819 à 1822, la 1" division militaire, à Paris. 11 était écuyer cavalcadour du roi.

Le général Defrance est mort à Épinay le 6 juillet 1835.

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