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fut employé comme commandant du génie à Landau.

Le 12 août Î83O, le duc d’Orléans, devenu roi des Français, nomma M. At-tlialin mâréchal-de-cdmp, et continua à l’dttaclier à sa personne eh qualité d’aide-de-camp.

Le 16 novembre 184b, il fut promu au grade dé lieutenant-général.

Le décret du 17 avril 1848 le mit à la retraite.

Le baron Atthalin a fait les campagnes de 1806 et 1807 à la grande armée, se fit remarquera la bataillé d’Eylau et du siège de Grandentz ; celles de 1808 et 1809 à l’armée de Catalogne, où il se distingua aux affaires de Gardàdeu, de Molérès-M-Rey et de Wals, celle de 1810’ au texel ; de 1812,1813 et 1814 à la grande armée, et celle de 1815 du blocus de Landau.

M. le général Atthalin a été créé chevalier de la Légion d’honneur, le 3 octobre 1812 ; officier, le 24 octobre 1813 ; commandant, le 4" mai 1821 ; grand officier, le 21 mars 1831 ; et grand-croix, le 15 septembre 1846. Il est en outre chevalier de Saint-Louis, grand croix de Saiht-Ferdinand d’Espagne depuis le 1S septembre 1S46, et décoré de l’ordre du Nichan (Tunis) depuis le 25 septembre 1846,

AUGEREAU (PIERRE-FRANÇOIS-CHARLES)

, maréchal de France et duc de Castiglione, était fils d’un ouvrier maçon et d’une marchande de fruits du faubourg Saint-Marceau ; il naquit à Paris le 11 novembre 1757.

Il s’engagea d’abord dans le régiment de Bourgogne-Cavalerie, puis dans celui des Carabiniers, qu’il quitta à la suite de quelques fredaines, pour passer à Naples, où il vécut jusqu’en 1787, comme maître d’armes ; chassé de Naples comme suspect, il revint en France vers la fin de 1792, et entra aussitôt dans un bataillon de volontaires : il avait alors 35 ans ; mais, plein de courage, il ne tarda pas à se distinguer. Chaque affaire lui valut un nouveau grade, et il était, en 1793, adjudant général à l’armée des Pyrénées. Il avait déjà le grade de général de division lorsqu’il passa à l’armée d’Italie où il contribua à la bataille de Loano. Quand l’immortelle campagne de 1796 commença avec Bonaparte, Augereau se signala à presque toutes les batailles. Au pont de Lodi, ce fut lui qui se mit à la tête des grenadiers qui franchirent sous la mitraille ce terrible passage Il prit la part la plus belle à la bataille de Castiglione, et renouvela à Arcole, mais avec moins de succès, la tentative audacieuse de Lodi. Pour le récompenser de ses services, Bonaparte l’envoya porter à Paris les drapeaux enlevés sur les Autrichiens, et le Directoire lui donna celui avec lequel il s’était élancé, à la suite de Bonaparte, sur le pont d’Arcole.

Éloigné de l’armée, Augereau se livra à toutes les intrigues politiques dont Paris était le théâtre. Il devint, entre les mains des directeurs, un instrument utile pour accomplir la révolution du 18 fructidor qu’ils méditaient. Tant qu’il le put, il s’opposa à l’élévation de Bonaparte ; mais, après le 18 brumaire, il se soumit à son rival qui, devenu premier consul, le nomma général en chef de l’armée de Hollande. L’année suivante il fut remplacé par Victor, et resta sans emploi pendant assez longtemps. Il recommença alors ses attaques contre le gouvernement consulaire ; mais son ardeur républicaine se calma et finit par disparaître, lorsque Napoléon, empereur, l’eût nommé maréchal, grand officier de la Légion d’honneur, duc de Castiglione et lorsqu’il eut été créé grand-croix de l’ordre de Charles II d’Espagne. Dès lors il suivit