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Il a été nommé chevalier de la Légion-d’Honneur le 15 décembre 1808, officier de l’ordre le 4 septembre 1813, commandeur le 14 juin 1820, et grand officier le 22 avril 1847.

En décembre 1849, il a été nommé envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire en Russie.

CASTELLANE (ESPRIT-VICTORLISABETH-BONIFACE, comte de)

né le 21 mars 1788 à Paris. Son père était député aux États-généraux, Pair de France après la Restauration ; sa mère est de la famille de Rohan-Chabot de Jarnac.

Il entra au service le 2 décembre 1804, comme soldat au 5e régiment d’infanterie légère. Nommé sous-lieutenant le 24 février 1806, au 24e régiment de dragons. Il servit d’abord en Italie, puis à l’armée des Pyrénées, sous le général Mouton, entra avec lui en Espagne, en 1808, combattit à Rio-Secco, à Burgos, etc., fut nommé lieutenant aide-de-camp le 29 janvier 1808 et fit le service d’officier d’ordonnance de Napoléon pendant son séjour en Espagne à cette époque.

L’Empereur ayant quitté l’Espagne le 23 janvier 1809, son état-major le rejoignit bientôt en Allemagne. Le lieutenant Castellane assista aux batailles d’Abensberg, d’Eckmùhl, de Ratisbonne, d’Essling, de Wagram et autres combats de cette grande campagne de 1809, et partout il se fit remarquer. C’est à Wagram qu’il fut décoré. Il fut ensuite chargé de missions importantes. Après celle qu’il remplit à Bayreuth, Napoléon le nomma son brave jeune homme, et le fit chevalier de l’Empire avec une dotation de 2,000 fr.

Capitaine le 18 février 1810, M. de Castellane fit la première partie de la campagne de Russie comme aide-de-camp du comte de Lobau. Il fut nommé chef de bataillon à Moscou le 3 octobre 1812 et aide-de-camp du comte de Narbonne, et assista aux batailles de Witepsk, de Smolensk, de la Moskowa, de Krasnoë, de la Bérésina, etc, etc.

Nommé colonel-major du 1er régiment des gardes d’honneur, le 21 juin 1813, M. de Castellane était devenu, en neuf ans, de simple soldat, colonel. Il resta sans activité jusqu’à la fin de 1815, époque à laquelle il fut chargé de former les hussards du Bas-Rhin (5e régiment). En 1822, il fut appelé au commandement des hussards de la garde royale, et prit rang à cette époque dans le cadre des maréchaux de camp.

En 1825, il commanda une brigade de cavalerie à Barcelone, où il fut cité honorablement, et en 1825, l’avant-garde de la division de Cadix, composée de 4 régiments et d’une batterie d’artillerie. Rappelé brusquement en 1827, il emporta les regrets des habitants de l’Andalousie.

En 1829, il fut chargé de l’inspection de sept régiments ; après les événements de juillet 1S30, il inspecta dix régiments et dépôts d’infanterie et cinq de cavalerie ; en septembre 1831, il commanda dans la Haute-Saône le département et une brigade de cavalerie. Il assista au siège d’Anvers (1832) à la tête de la 1re brigade d’infanterie de la 2e division de l’armée du Nord. Le 30 janvier 1833, il fut nommé lieutenant-général, et prit, la même année, le commandement de la division active des Pyrénées-Orientales : il y joignit le commandement de la 21e division militaire en octobre 1835.

Il fut nommé pair de France le 3 octobre 1837, s’embarqua pour Alger en décembre suivant. Il déploya à Bone où le maréchal Vallée l’avait envoyé, une grande activité et beaucoup de sagesse.

Il reprit, sur sa demande, son ancien service dans les Pyrénées, le 18 mars 1838.