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Klein. Chargé de tourner la position de l’ennemi, il enleva un village avec ses dragons auxquels il fit mettre pied à terre, arriva sur les arrières de l’ennemi, culbuta deux régiments de cuirassiers, fit mettre bas les armes à un bataillon de grenadiers hongrois, et s’empara de 6 pièces de canon. Quoique ayant reçu plusieurs blessures graves dans ce combat, il ne quitta le champ de bataille qu’après la déroute de l’ennemi. Les officiers, sous-officiers et dragons lui décernèrent une épée d’honneur où cette brillante action est représentée, avec l’inscription la plus honorable, et l’Empereur le nomma Commandant de la Légion d’honneur.

Nommé colonel des Dragons de la Garde après la campagne d’Austerlitz, il fit la campagne de Prusse. En 1807, il fut nommé Général de Brigade sur le champ de bataille de Friedland. Au retour de la campagne, l’Empereur le fit Duc de Padoue.

Il fit, à la tête des Dragons de la Garde, la Campagne d’Espagne (1808). A Benavente, malgré la crue des eaux, l’Empereur lui fit traverser le torrent à la nage avec son régiment et le reste de la cavalerie de la Garde qui suivait celle de l’armée, pour se mettre à la poursuite de l’armée anglaise.

Revenu en France avec l’Empereur, le général Arrighi prit le commandement de toute la cavalerie de la garde qui se trouvait à Paris, pour se rendre en Autriche. A la bataille d’Essling, l’Empereur le nomma Général de Division sur le champ de bataille et lui donna le commandement de la 3e division de cuirassiers dont le chef (le général d’Espagne) venait d’être tué. La nomination officielle est du 25 mai 1809.

A la bataille de Wagram, Napoléon l’ayant chargé de se porter à l’extrême droite, pour aider le Prince d’Eckmuhl à tourner l’ennemi, le Duc de Padoue, après avoir passé, sous le feu de la ligne ennemie, arriva au point désigné, déboucha sur le plateau à la tête de sa division, au milieu des tentes des Autrichiens et d’une pluie de mitraille. Mais sur ce terrain défavorable, il ne put faire que quelques charges partielles qui favorisèrent cependant l’arrivée de l’infanterie et lui permirent de prendre l’offensive, au moment où l’Empereur faisait son attaque décisive sur le centre. Le Duc de Padoue dégagea ensuite les divisions Grouchy et Montbrun, qui avaient en tête une cavalerie bien supérieure en nombre. L’Empereur le nomma à cette époque Inspecteur général de cavalerie, et lui donna peu après le Grand Cordon de la Réunion.

A l’époque de la Campagne de Russie, l’Empereur chargea le Duc de Padoue de l’organisation de 67 cohortes de gardes nationales et de toute l’artillerie attachée aux 100 cohortes créées. Il lui confia, en partant, le commandement supérieur de toutes les côtes de l’Océan, depuis l’Elbe jusqu’à la Somme, de cinq divisions militaires et de toutes les troupes qui s’y trouvaient, ce qui lui donnait le rang de commandant en chef, avec le soin de faire terminer tous les ouvrages de fortification et d’armement sur toutes les côtes sur lesquelles Napoléon pensait que le gouvernement anglais ferait opérer un débarquement. Toutes les vues de l’Empereur furent remplies.

Dans la Campagne de 1813, l’Empereur donna au Duc de Padoue le commandement du 3e Corps de cavalerie qu’il organisa à Metz avec les conscrits appartenant à tous les régiments de l’armée. L’Empereur ajouta à ce commandement plusieurs régiments français et étrangers, et le chargea de purger tout le pays entre le Rhin et l’Elbe des divers corps de partisans qui l’infestaient.