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Ponsomby, tua cet officier général, et reprit l’aigle, du 55e régiment d’infanterie enlevée par les dragons de Ponsomby. Le colonel Bro fit des prodiges de valeur dans cette affaire et y fut grièvement blessé.

Sous la Restauration, qui lui contestait son titre de colonel, M. Bro fut cinq ans en disponibilité, et commanda en second la deuxième légion de la garde nationale parisienne.

A l’arrivée au ministère du général Gérard, M. Bro fut rappelé sous les drapeaux et reconnu dans son grade depuis le 5 avril 1814. Il fit, à la tête du 1" lanciers, la première campagne de Belgique en 1831, fut nommé maréchal de camp en 1832 et envoyé en Afrique où il reçut la plaque de grand officier de la Légion d’honneur. Le 6 août 1838 il fut rappelé en France et commanda le département de l’Hérault.

BRON DE BAILLY (ANDRE-FRANÇOIS)

né à Vienne en Dauphiné, le 20 novembre 1757, d’une famille honorable du pays ; il s’engagea avant l’âge de 20 ans, dans le régiment des dragons d’Artois, où il fut surnommé le beau Bron, tant k nature avait été pour lui prodigue de ses dons. II n’était encore que sous-Iieufenant en 1791, devint lieutenant en 1792, capitaine en 1793, chef d’escadron en l’an H, au 24e régiment de chasseurs à cheval, puis chef de brigade et commandant provisoire du 3e dragons ; il éprouva, avant de rejoindre l’armée d’Italie, la jouissance la plus flatteuse pour son amour-propre, celle d’entrer, à la tête de son régiment, dans sa ville natale, d’où il était sorti soldat dix-huit ans auparavant. Il fut fait sur le champ de bataille commandant titulaire du 3e dragons. En Égypte comme en Italie, Bron se montra soldat intrépide, et le général en chef lui conféra le titre de général de brigade.

Le général Bron, nommé commandant de la Légion d’honneur, fut ejnployé successivement en 1806, à l’armée de Naples, dont il commanda toute la cavalerie ; en 1807 et 1808 à la grande armée ; en 1810, 1811 et 1812 à l’armée d’Espagne.

Il fut fait prisonnier par les Anglais après avoir combattu vaillamment à Ar-tago-Molinos, et ne recouvra sa liberté qu’à la chute, de l’Empire en 1814. Depuis cette époque, le général Bron est constamment resté dans la vie privée. Son nom, déjà gravé sur la grande pyramide d’Égypte, a été inscrit d’office Sur l’arc de triomphe de l’Étoile, côté sud.

Mort le 18 mai 1847, à Batignolles-Monceaux, à l’âge de 90 ans.

BROUSSIER (JEAN-BAPTISTE, comte)

né à Ville-sur-Saulx le 10 mars 1766. Destiné à l’état ecclésiastique, il s’enrôla, en 1791, dans le 3e bataillon de la Meurthe, et y fut nommé capitaine. Il fit ses premières armes sous Beurnonville dans les campagnes du Nord ; il fut grièvement blessé à l’affaire de "Vavrin, en l’an n.

Nommé chef de bataillon peu de temps après, il fut envoyé à l’armée de Sambre-et-Meuse, et chargé de la défense d’un poste important, où il fut atteint d’une balle à la tête.

Broussier passa, en 1797, à l’armée d’Italie, se distingua à la prise de Spez-zia, pénétra un des premiers dans le fort de Chiusa, et fit prisonnier de sa main le général autrichien. Nommé chef de brigade à la suite de ces actions d’éclat, il fut employé à l’armée de Naples, puis chargé de diriger une expédition dans les Apennins. Il attira dans une embuscade une troupe de 12,000 paysans qui avaient fermé le défilé, et en fit un grand carnage dans le lieu même où les Sarnnites