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batailles de Chebreiss et des Pyramides, suivit l’armée dans le Séid, et prit part à tous les combats que sa demi-brigade livra à Mourad-Bey ;

Rappelé dans le Delta, il y combattit les Turcs et fut blessé à la prise du fort d’Aboukir. A la’bataille livrée sous les murs d’Alexandrie, le 28 ventôse anix, il reçut un coup de feu dans le cou, et obtint le grade de chef de bataillon, le 9 germinal suivant.

Rentré en France après la capitulation d’EI-Arisch, il devint membre de la Légion d’honneur le 2o prairial an xn, fit la campagne de cette année et la suivante à l’armée des côtes de l’Océan, et passa avec son grade, le 18 fructidor an xm, dans les grenadiers à pied de la garde consulaire. Sa conduite, pendant la campagne de l’an xiv, lui mérita, le 9 mars 1806, le grade de colonel, et le 14 du même mois la décoration d’officier de la Légion d’honneur.

Passé au commandement du 4e de ligne, il fit les guerres de 1806 à 1807 en Prusse et en Pologne, et reçut à Deppen, le 7 février 1807, un coup de feu dans le bras gauche ; l’Empereur le nomma le 11 juillet commandant de la Légion d’honneur, et, l’année suivante, baron de l’Empire.

Pendant la campagne d’Allemagne de 1809, il combattit à Bergfried et àWa-gram, fut blessé dans chacune de ces affaires et mérita d’être cité dans le Bulletin officiel.

Adjudant général de la garde, avec rang de général dé brigade, le 21 juillet 1811, il suivit la grande armée enPrusse et en Saxe. Napoléon l’éleva, le 7 septembre 1814, au grade de général de di-. vision.

Il s’était fait remarquer à la bataille de Dresde à la tête d’une brigade dé la jeune garde, et avait reçu un coup de feu à l’épaule gauche. La gravité de cette blessure ne lui permit pas de faire la campagne suivante.

Chevalier de Saint-Louis le 29 juillet 1814, et en non-activité le 1er septembre suivant, il est mort à Monsures (Somme), le 17 août 1815.

Son nom est inscrit sur la partie Est de l’arc de triomphe de l’Étoile.

BOYER (PIERRE-FRANÇOIS-XAVIER, baron)

lieutenant-général, naquit à Bel-fort (Haut-Rhin), le 7 septembre 1772. Il partit comme volontaire à l’âge de vingt ans, dans un des bataillons de la Côte-d’Or. Peu de temps après il commandait, comme capitaine, une compagnie du 1" bataillon du mont Terrible, et devenait l’aide de camp du général Kellermann.

En 1796, il faisait la campagne d’Italie, en qualité d’adjudant-général. Plus tard, il suivait Bonaparte sur les bords du Nil et en Syrie. Il se distingua à la bataille d’Alexandrie, où il fut grièvement blessé.

Le 3 germinal an ix, il était général de brigade, et se disposait à prendre part à l’expédition de Saint-Domingue, comme chef d’état-major de l’armée. Il se comporta brillamment en Allemagne, aux batailles d’Iéna, de Pultusk, de Fried-land et de Wagram.

Il devint en Espagne la terreur des guérillas. Sa division de dragons inspirait partout l’effroi. Lieutenant-général le 16 février 1814, il fut placé à la tête du département du Mont-Blanc ; il en fut chassé par la première Restauration, combattit l’étranger pendant tout le temps de l’invasion, et fut réformé sans traitement en 1816. Il vécut misérablement pendant plusieurs années. On l’autorisa enfin à passer au service du Pacha, vice-roi d’Égypte. La révolution de Juillet le rappela en France. Il commanda une division en