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de la frontière du Nord. Il figura ensuite dans les procès du maréchal Ney et du général Bonnaire, et contribua par ses dépositions à la condamnation du premier. En 1816, il fut nommé commandant de l’une des divisions de la garde royale. En 1823, il commanda en Espagne la division d’infanterie de la garde royale attachée au corps de réserve.

En 1829, il fit partie du ministère Polignac, et eut le portefeuille de la guerre.

Ce fut lui qui, en 1830, commanda l’expédition d’Alger. La flotte opéra son débarquement le 14 juin, et le 5 juillet Alger capitula. Il dut à ces événements de n’être pas impliqué dans le procès des ministres après la Révolution. Charles X venait de le nommer maréchal de France. Le nouveau gouvernement refusa de reconnaître ce titre, et envoya le général Clausel pour le remplacer en Algérie.

Le 3 septembre, M. de Bourmont, accompagné de ses deux fils, mit à la voile sur un bâtiment marchand, et se rendit en Angleterre auprès de Charles X, qui l’accueillit avec effusion. Depuis lors il essaya de ranimer la guerre1 de la Vendée, où il accompagna la duchesse de Berri. Il mit aussi son talent militaire au service de don Miguel, en Portugal..Ce dernier acte a autorisé le> gouvernement, à lui appliquer les dispositions du Code concernant les Français qui servent en pays étrangers sans autorisation. M. de Bourmont a cessé d’être Français, et a fixé sa résidence en Allemagne ;

II est mort le 27 octobre 1846 au château de Bourmont, dans l’Anjou, à l’âge de 73 ans. Tel est l’homme que la France entière et Napoléon ont jugé sévèrement avant l’histoire. On connaît le mot accablant prononcé par l’Empereur à Sainte-Hélène : « Bourmont est une de mes erreurs. »

né à Binch, en Hainaut, le 13 novembre 1758, servit d’abord dans les troupes autrichiennes ; mais les troubles de la Belgique le rappelèrent bientôt dans sa patrie, où il servit, en qualité de capitaine, jusqu’en 1791. A cette époque il passa sous nos drapeaux.

Chef d’escadron au 20’ dragons en 1793, il passa en Italie et s’y fit remarquer. Nommé chef de brigade, il suivit Napoléon en Égypte et se signala dans toutes les rencontres. Rentré en France avec le grade de général de brigade, il fit avec distinction la campagne de Prusse ; mais c’est surtout en Espagne qu’il donna des preuves d’une éclatante bravoure.

Chargé en 1810 d’arrêter le général O’Donnel qui cherchait à dégager Lé-rida assiégée par nos troupes, il le joignit, l’attaqua avec tant d’impétuosité que les colonnes.ennemies débordées ne purent se mettre en ligne et s’enfuirent dans le plus affreux désordre.

La tentative de Bassecourt sur le camp de Vinaros fournit à Boussard une nouvelle occasion de gloire ; il fondit sur les assaillants à la tête de quelques escadrons de cuirassiers, les enfonça et les poursuivit jusqu’à Benicarlos. A la bataille de Sagonte, la cavalerie ennemie s’était emparée de nos pièces et faisait main basse sur les colonnes qui lesappuyaient ; Boussard accourt, s’élance sur les Espagnols, les sabre, reprend nos canons et enlève l’artillerie des assaillants eux-mêmes. Comme cet intrépide général attaquait sans les compter tous les ennemis qu’il avait en tête, il rencontre vingt "escadrons espagnols en bataille en avant de Torrente ; il n’avait avec lui qu’une soixantaine de hussards, et cependant il fait sonner la charge et se précipite sur l’ennemi avec un abandon sans exemple ; mais la disproportion était trop grande ;

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