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lieutenant-colonel du 6’ chasseurs en 1827.

Après la Révolution de 1830, M. Bou-genel fut nommé colonel du 6e lanciers, et le 24 août 1838, maréchal de camp, chargé du commandement de la subdivision militaire de Givet.

Le général Bougenel, chevalier de Saint-Louis, en 1822, est aussi commandeur de la Légion d’honneur. Il a été nommé général de division, le 28 décembre 1846. Il commande aujourd’hui la 4e division militaire et fait partie du comité de cavalerie.

BOUILLE (LOCIS-JOSEPH-AMOUR, marquis de)

fils et frère des deux Bouille qui participèrent à l’évasion de Louis XVI ; M. de Bouille est né le Ie’mai 1769. Le grand Frédéric l’admit à l’Académie des gentilshommes de Berlin. A 18 ans, il fut nommé capitaine au Royal-Pologne, cavalerie ; puis dans Mestre-de-camp-général, dragons, et enfin major en second aux hussards de Ber-dung, le 5 juin 1790.

En 1791, il devint lieutenant-colonel aide-de-camp de son frère, le chevalier de Bouille. Il eut occasion de montrer sa bravoure dans quelques émeutes en 90 et 91, à Metz et à Nancy, et sauva la vie à plusieurs personnes. Le jour de l’arrestation du roi à Varennes, M. de Bouille se trouvait près de son père, et il fut poursuivi comme lui, en vertu d’un décret de l’Assemblée nationale, mais il passa en Suède et devint aide-de-camp de Gustave III et adjudant-général. A la suite de l’assassinat de ce prince, M de Bouille se rendit à l’armée de Condé, passa au service de Prusse et fut blessé au siège de Mayence.

En 1793 il leva à ses frais un régiment de hullans et combattit à l’avant-garde de l’armée anglaise jusqu’à la réforme de son corps, en 1796. Cette même année, lorsque le comte d’Artois voulut tenter une descente, il confia à M. de Bouille le commandement en chef de la cavalerie. Après l’échec de cette expédition, il resta dans l’inaction jusqu’en 1802. Il obtint à cette époque sa radiation de la liste des émigrés et prit du service dans sa patrie en 1806.

Il ne tarda pas à se distinguer et montra tant de bravoure au siège de Gaëte en 1807, qu’il reçut la décoration de la Légion d’honneur.

Attaché au 9’ corps de la grande armée, il assista aux combats livrés par ce corps et à la tète d’une avant-garde de chevau-légers de Linanges-Bavarois, battit le prince d’Anhalt, lui prit son artillerie et paralysa tous ses mouvements.

En 1808, il suivit en Espagne le général Sébastiani, en qualité de chef d’état-major, contribua au succès du combat de Ciutad-Real, fut élevé au grade de chef d’état-major général du 4° corps, se distingua dans divers rencontres, notamment à la bataille d’Almona-cid, où il ajouta à la réputation de valeur et de capacité qu’il s’était faite. Cette brillante conduite lui mérita le grade de général de brigade, le 22 juin 1810, et le commandement d’un corps de dragons avec lequel il battit, le 19 avril et le 17 mai 1812, le général Freyre. Forcé, par le mauvais état de ses yeux, de quitter l’Espagne, il fut fait lieutenant-général à la rentrée des Bourbons et mis à la retraite.

BOURCIER (FRANÇOIS-ANTOINE-LOUIS, comte)

né le 23 février 1760, à la Petite-Pierre, près de Pbalsbourg (Bas-Rhin). Lieutenant de cavalerie au commencement de la Révolution, il fut alors nommé aide-de-camp du duc d’Aiguillon, et passa en 1792 à l’état-major du général Custine. Devenu général de brigade, il fut nommé, en 1793, chef d’état-major