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M. d’André fut placé dans le 28e régiment de chasseurs, fit les campagnes de 1810 en Espagne, 1811 et 1812 en Russie, 1813 et 1814 à Hambourg.

Il se distingua par son aptitude, passa rapidement par tous les grades, et fut cité a l’ordre de l’armée par le prince d’Eckmülh, à la suite d’une sortie dans nie de Wilhemsbourg.

En 1814 M. d’André était capitaine dans la vieille garde mais, par suite de la réduction de ce corps, il passa chef d’escadron de la gendarmerie de Paris.

Au 20 mars 1815 il fut chargé d’une mission qui l’attachait à la personne du roi, et suivit Louis XVIII à Gand.

Il reprit son poste dans la gendarmerie de Paris, au retour des Bourbons, et contribua à la réorganisation de ce corps. On l’a vu plusieurs fois y figurer, et même en prendre le commandement dans les troubles de Paris. Dans ces pénibles circonstances, le chef d’escadron d’André a montré une grande modération.

Pendant la campagne d’Espagne, désigné pour organiser la force publique, il fut, bientôt après, nommé grand prévôt de l’armée.

Ces fonctions importantes le firent jouir d’une certaine influence auprès du duc d’Angoulême. On croit qu’il ne fut pas étranger au décret d’Andujar, qui devait soulever tant de dissidences. Ce qui est certain, c’est qu’il se montra partisan des principes constitutionnels que le duc d’Angoulême voulait faire prévaloir en Espagne.

Au retour d’Espagne, le colonel d’André fut pourvu du commandement de la 23e légion de gendarmerie à Metz, et quelque temps après, nommé colonel de la gendarmerie des chasses. Ce corps, composé d’hommes choisis de la garde, chargés d’un service de confiance auprès de la personne du roi, se distingua aux journées de juillet 1830. La gendarmerie d’élite était en réserve sur la place du Carrousel, et perdit plusieurs hommes ; elle quitta la dernière les positions des Tuileries, de Saint-Cloud et de Rambouillet. Pendant la marche sur Cherbourg, ce régiment.couvrit constamment l’arrière-garde, bivouaquant autour du logement royal et ne s’écartant point de la discipline la plus rigoureuse. A Valognes, Charles X voulut lui en témoigner sa reconnaissance et laisser à son colonel une preuve de sa satisfaction ; il accorda des croix et nomma M. d’André maréchal-de-camp. Ce grade devait du reste lui être acquis, comme aux autres colonels de la garde. Après le licenciement de la gendarmerie d’élite, M. d’André se retira dans le département des Ardennes, où il vivait à la campagne, lorsqu’en 1837, il fut rappelé à l’activité et nommé inspecteur de gendarmerie à la place du lieutenant-général Latour-Maubourg, tombé malade pendant cette mission.

Le général d’André fut ensuite employé au ministère de la guerre et attaché à une commission chargée de la réorganisation de la, garde municipale, puis commandant du département du Jura.

ANDRÉOSSY (Antoine François), comte)

Comte, issu d’une famille noble de Lucques, dont une branche vint s’établir en France sous Louis XIII, naquit à Castelnaudary, Aude.

Lieutenant en 1781, à l’âge de vingt ans, il fit dans ce grade la guerre de Hollande pendant laquelle il fut prisonnier des Prussiens, puis échangé. Sa naissance, sa position, ses connaissances, ne lui procurèrent pas un avancement très rapide : an l’an III il n’était encore que chef de bataillon dans l’armée des Alpes où commandait