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manda l’artillerie au siège de Charleroi, et rendit de grands services à la bataille de Fleurus. Nommé commandant de l’artillerie du corps chargé de reprendre sur l’ennemi les places de Landrecies, du Quesnoy, de Valenciennes et de Condé, il reçut l’ordre, après la prise de ces places, de rejoindre l’armée de Sambre-et-Meuse. Jl commanda l’artillerie de l’aile droite au combat de Spremont et à la bataille de Duren sur la Roër. Ce fut lui qui dirigea l’artillerie à l’attaque du fort de Wick, lors du siège de Maastricht. Le 23 brumaire an m, il fut nommé général de division. La campagne de l’an m devait s’ouvrir par le passage du Rhin ; le général Bon-nard reçut l’ordre de tout préparer pour cette importante opération. C’était la division de Kléber qui devait tenter ce passage. On manquait d’artillerie et de tout ce qui était nécessaire pour l’effectuer ; Bonuard pourvut à tout ; lespoiutsdeDus-seldorffet d’Urdingen se trouvèrent parfaitement préparés ; le Rhin fut franchi.

En l’an îv, ce général fut mis à la tête d’une division d’infanterie avec laquelle il investit la forteresse d’Ehrenbretstein et observa la basse Lahn.

En messidor de la même année, il eut le commandement de la réserve de l’armée de Sambre-et-Meuse, dont, la division qu’il commandait précédemment faisait partie. Il prit position à Achem-bourg, le 15, passa la Lahn le 20, la Nidda le 23, et marcha sur Francfort. Le mois suivant, sa division fut attachée ail corps-de Marceau, qui devait investir Mayence, observer la garnison de Man-heim et bloquer les forteresses d’Ehrenbretstein et de Kenigstein., Après la paix de l’an v, il fut nommé au commandement des place et province du Luxembourg, et quelques mois plus tard, à celui de la Belgique ; et en l’an vu, il vint commander la 2e division mi-

litaire, qu’on lui accorda pour raison de santé ; mais il la quitta bientôt pour la 24e (Belgique). Ifonnard parvint à faire disparaître les divisions qui agitaient ce pays, à calmer, à réunir tous les partis ; et ce n’est pas une des moindres obligations qu’on lui dut. En l’an vm, on adjoignit à son commandement les 25e et 2b’e divisions militaires où se concentraient les forces qui formaient la gauche de l’armée gallo-batave. La paix le rendit à sa 24e division militaire, qu’il garda jusqu’en l’an x.

Pendant une partie de cette même année et pendant toute l’année suivante, il remplit les fondions d’inspecteur génér rai d’infanterie dans la 18* division militaire (Paris). ■ En l’an xn,- le -premier Consul le fit membre de la Légion d’honneur le 19 frimaire, commandant de l’Ordre le 2o prairial, et lui confia le commandement de la 22e division militaire, qu’il conserva jusqu’au 1" octobre 1814, époque à laquelle Louis XVIII l’admit à la retraite. La croix de Saint-Louis lui avait été donnée le 27 septembre précédent.

Il mourut à Tours le lo janvier 1819. Son nom est inscrit sur l’arc de l’Étoile, côté nord.

BONNEMAINS (PIERRE, vicomte de)

né à Tréauville, arrondissement de Cherbourg, le 10 mai 1772. Elevé au collège de Valognes, il entra au service en qualité d’adjudant-major d’un bataillon de gardes nationaux de la Manche. Le 20 mai 1793, il passa sous-lieutenant dans les dragons de la Manche, depuis 12e dragons ; en 1797, il était capitaine aide-de-camp du général Tilly et fit plusieurs campagnes aux armées du Nord et de Sambre-et-Meuse.

Nommé chef d’escadron sur le-champ1 de bataille, puis major du 16e de chasseurs à cheval, colonel du 5e chasseurs,