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remarquer à la prise du Mans, où il eut un cheval tué sous lui.

Nommé adjudant-général et chef de bataillon, le 23 juin 1793, puis adjudant-général chef de brigade, le 4 brumaire an II, il devint général de brigade le 8 frimaire suivant, il fut employé aux armées des Alpes et du Rhin depuis l’an m jusqu’à l’an vm.

Au 18 brumaire, Amey se trouvait à Saint-Cloud et fut l’un des témoins actifs de l’audacieux coup de main qui fit sortir le consulat des ruines du Directoire.

Immédiatement après cette journée fameuse, Amey fut attaché à la 17e division et devint ensuite président du conseil de révision.

Le 21 brumaire, anx, il s’embarqua avec le général Leclerc pour l’expédition de Saint-Domingue, et, lors de son retour en France, il fut nommé, en l’an XII, membre de la Légion d’honneur, le 19 frimaire, et commandant de l’ordre le 25 prairial. A cette époque il reçut, dans la 2e division militaire, un commandement qu’il garda jusqu’en 1808.

Créé baron de l’Empire, le 19 mars 1808, il reçut deux dotations de 2,000 fr. chacune en Westphalie. Détaché-du service de l’intérieur pour se rendre en Espagne, il assista au célèbre siège de Girone en novembre 1809. Les Espagnols manquaient de munitions et tombaient chaque jour victimes d’une maladie épidémique, lorsque le maréchal Augereau donna l’ordre au gé-, néral Pino d’enlever le faubourg de la marine. Cet ordre fut exécuté avec un plein succès. Cependant les Espagnols ayant tenté une sortie générale pour ressaisir le faubourg, le général Amey, qui occupait une position au-dessous du mont Joui, vint prendre l’ennemi en flanc, le jeta dans une complète déroute et enleva les redoutes du Calvaire et du Cabildo.

En 1812, le général Amey fit la campagne de Moscou sous les ordres du maréchal Gouvion-Saint-Cyr. La part brillante qu’il prit au combat de Polotsk (18 : t 19 août), et ses manœuvres habiles pendant la retraite, lui valurent une mention honorable dans les bulletins officiels.

Le 19 novembre, il fut promu au grade de général de division.

Le 8 juin 1814, le baron Amey fut nommé, par Louis XVIII, chevalier de Saint-Louis ; il commandait alors la 2e subdivision de la 2* division militaire, sous les ordres du duc de Tarente.

Le 4 mars 181b, il assista à Ja réception qui fut faite à Limoges par le maréchal au duc et à la duchesse d’Angoulême, démarche que d’ailleurs l’étiquette commandait.

Après le 20 mars, il envoya son adhésion à l’Empereur.

Admis à la retraite le 9 novembre 1815 avec une pension de 6,000 francs, il se tint dès lors éloigné des affaires.

Après 1830 il fut mis dans le cadre des officiers généraux comme disponible {7 février 1831). Il est rentré dans sa position de retraite en 1833.

Son nom figure sur le monument de l’Étoile, côté nord.

ANDRÉ (ANTOINE-JEAN-MARIE D’)

Le baron d’André est fils d’un ancien député de la noblesse de Provence aux États généraux. Né à Aix (Bouches-du-Rhône), le 20 janvier 1789, le jeune d’André fut conduit, encore enfant, en émigration, et élevé à l’école militaire de Vienne. Il débuta en 1800, comme cadet, dans la cavalerie autrichienne.

Il était lieutenant dans le régiment des chevau-légers de l’Empereur, lorsqu’en 1809, un décret de Napoléon daté de Schœnbrunn, vint rappeler dans les armées françaises les officiers nés Français qui servaient à l’étranger.