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de cavalerie, à Baulzen, le 8 mai, sur les hauteurs de Dohna, et le 10, dans la plaine de Tœplitz.

Le 20 mars 1815, Napoléon lui confia le commandement de Dunkerque. Après le désastre de Waterloo, Bonet reparut un moment sous le ministère du maréchal Gouvion-Saint-Cyr, et fut appelé au commandement de la 13° division à Rennes. A l’arrivée du duc de Feltre au ministère, Bonet rentra dans la vie privée et fut mis à la retraite, le 16 févrierl82o.

Au commencement de 1831, Louis-Philippe le nomma commissaire extraordinaire dans les 4e, 12" et 13’ divisions militaires, lui conféra, le 20 avril, le titre de grand-croix de l’ordre de la Légion d’honneur, et le créa pair de France, le 19 novembre suivant.

En 1832 il rétablit la tranquillité un moment troublée dans l’Ouest.

Nommé, cette même année, président de la commission spéciale, envoyée en Afrique, il en revint l’année suivante, après avoir dignement rempli sa mission.

Rentré dans le cadre de réserve, en 1835.

Son nom est gravé sur l’arc de triomphe de l’Étoile, côté sud.

BONNAIRE (JEAN-GERARD)

né à Pro-pet (Aisne), le 11 décembre 1771. Entré comme simple soldat dans la carrière militaire, il avait acquis tous ses grades par des actions d’éclat, et était parvenu à celui de général de brigade, lorsqu’il fut nommé, en 1815, commandant de la place de Condé. Après les. désastres de Waterloo il refusa d’ouvrir les portes aux ennemis, et ceux-ci étaient déjà maîtres de Paris qu’il résistait encore aux Hollandais qui investissaient Condé. C’est alors que le colonel Gordon, Hollandais de naissance, naturalisé Français, péné^ tra dans la place avec des proclamations et des lettres signées par Bourmont et

Clouet. Les habitants, exaspérés et excités encore, dit-on, par le lieutenant Miéton, aide-de-camp du général, firent feu sur Gordon et le tuèrent. On saisit cette occasion de punir le général de sa résistance ; lui et son aide-de-camp furent traduits devant un conseil de guerre. Le lieutenant fut condamné à mort et fusillé le 30 juin 1816 ; quant au général, quoiqu’on ne pût le convaincre d’avoir participé à la mort de Gordon, il fut condamné à la déportation, et dégradé sur la place Vendôme en présence de la colonne dont les bas-reliefs représentaient quelques-uns de ses glorieux faits d’armes. Le brave général mourut de chagrin deux mois après dans la prison de l’Abbaye.

BONNARD (ENNEMOKD)

né à Saint-Symphorien d’Ozon (Basses-Alpes), le 30 septembre 1756, entra au service le 29 mars 1774, dans le régiment d’artillerie d’Auxonne, et y fut fait sergent le 4 septembre 1782. Bientôt après ce régiment fit partie des troupes envoyées par le gouvernement français au secours de la république naissante des États-Unis.

La paix de 1783 ramena ces troupes en Europe. Bonnard fit partie d’un dé-lachement d’artilleurs envoyés à Naples comme instructeurs en 1787.

La révolution le fit revenir en France ; il rejoignit son régiment en 1791, et y devint sergent-major le 18 mai 1792, lieutenant au choix le 11 septembre suivant, et adjudant-major au rang de capitaine le 15 février 1798.

Il avait fait, dans ces différents grades, les campagnes de 1792 et de 1793, lorsqu’il fut promu au grade de cbef de bataillon au 2’ régiment d’artillerie, le 3 ventôse an n. Il prit alors la direction du grand parc d’artillerie qu’on avait réuni à Guise. Élevé au grade de général de brigade le 24 prairial suivant, il corn-

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