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il donna des conseils qui ne furent point suivis, fit acte de soumission au nouveau gouvernement impérial et fut chargé de la ligne de défense, le long du canal de l’Ourcq. Après la seconde abdication de Napoléon, il suivit l’armée sur la Loire, et après le licenciement de cette armée il rentra dans la vie civile. Le général Ambert est commandant de la Légion d’honneur.


AMEIL (AUGUSTE-JEAN-JOSEPH-GILBERT, baron)

né le 6 janvier 1775, à Paris. Fils d’un avocat au parlement, il entra au service comme simple soldat d’infanterie, le 14 juillet 1789, parcourut successivement tous les grades de l’armée, et les dut à ses actions d’éclat. Chef d’escadron en 1805, à l’armée de Hanovre, sous les ordres de Bernadotte, il fit ensuite les campagnes d’Allemagne, de Pologne et de Russie. Colonel du 24e chasseurs le 12 juin 1809, général de brigade le 21 novembre 1812.

En 1814, il donna son adhésion à l’abdication de Napoléon, et sollicita ou accepta les faveurs des Bourbons. Créé chevalier de Saint-Louis, il accompagna le comte d’Artois (Charles X) à Lyon, lorsque ce prince voulut s’opposer à la marche de Napoléon sur Paris, mais la défection générale des troupes obligea le comte d’Artois à retourner à Paris, et le baron Arneil se rangea sous les drapeaux de son ancien chef. Envoyé par Napoléon à Auxerre, il fut arrêté par ordre du roi, et de là transféré à l’Abbaye, à Paris : il y était encore lorsque Napoléon entra aux Tuileries.

Le général Ameil fut employé, au sortir de l’Abbaye, dans l’armée qui se formait alors La journée de Waterloo ayant terminé cette courte campagne, le général Ameil adressa à Louis XWI une lettre pour justifier sa conduite ; il n’en fut pas moins compris dans ceux que l’ordonnance de juillet traduisait devant un conseil de guerre il quitta aussitôt la France et se réfugia en Angleterre, puis en Hanovre et se disposait à passer en Suède pour se mettre sous la protection de Bernadotte. Il fut arrêté à Lunébourg d’où il fut transféré à Hildesheim et déposé dans une prison d’État mis en jugement comme prévenu de haute trahison, le premier conseil de guerre de la première division le condamna à mort par contumace le 15 novembre 1816. Une ordonnance royale du 25 juin 1821 déclara compris dans l’amnistie, accordée par la loi du 2 janvier 1816, les faits imputés au général Ameil, et il rentra immédiatement dans ses droits, titres, grades et honneurs.

Admis à la retraite le 24 octobre suivant, il mourut à Paris, le 16 septembre 1822. Le même jour, Louis XVIII le nommait commandeur de la Légion d’honneur.

Le baron Ameil avait été nommé chevalier des ordres royaux et militaires de Saint-Hubert de Bavière et de l’Ëpée de Suède.

AMEY (FRANÇOIS-PIERRE-JOSEPH, baron)

né à Schelestadt (Bas - Rhin) le 2 octobre 1768, entra comme cadet, le 1" octobre 1783, dans le régiment de Vi-gier-Suisse. Il obtint un avancement assez rapide.

Sous-lieutenant le 18 juin 1788, il fit ses premières armes dans les rues de Nancy, le 31 août 1790, avec le régiment de Chàteauvieux.

Licencié le 7 octobre 1792, il fut fait capitaine de la 1" compagnie de la légion du Rhin, le 10 du même mois. Il passa presque aussitôt à celle des côtes de La Rochelle, puis à celle de l’Ouest, et servit avec distinction sous Duhoux,Menou, Kléber et Marceau. Il se fit plus particulièrement