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clercs et des évéques. Onattendait à Lyon leurs délégués (mai 1247) et l’archevéque Boniface écrivait à ce sujet à son frère Pierre : « on ne sait ce qu’ils doivent proposer, mais on croit qu’à leur arrivée la curie ne rira pas (1) ». Louis IX, d’ailleurs et le roi d’Angleterre avaient vu d’un mauvais œil l’excommunication et la déposition de l’empereur. La sentence du concile n’avait pas du reste empêché Frédéric de trouver des alliés, même en Savoie. Aussi Innocent, ne pouvant pas compter sur Amédée qui venait d’arrêter, dans les défilés de la Maurienne, quinze cents hommes de troupes papales allant au secours des villes lombardes, se retourne-t-il vers Boniface et Pierre.

À ce dernier, il accorde des dispenses de consanguinité à raison de son mariage avec Agnès de Faucigny qui remontait déjà à bien des années (2). Il s’applique à être agréable à Boniface en favorisant les perceptions de dîmes et taxes dans son diocèse. C’est ainsi qu’il ordonne à Me Antelme, docteur en décrets, prieur de Saint-Laurent de Grenoble, de recueillir pour Boniface tous les revenus de la première année des bénéfices vacants, et de sévir contre les opposants, le roi, la reine, leurs enfants, le comte et la comtesse de Cornouailles, seuls exceptés ; il adresse le même ordre au doyen

(1) Berger ; Ititr. citée, chap. VI. Chanoitie J. Chevalier^ loc. cit. p. 66, 67. Math. Paris, VI.

(2) Berger, I, n* 2707.