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" Guillaume arriva en France où il alla saluer la reine sa nièce ; puis après avoir mis ses trésors en lieu sûr dans la Provence (la Savoie), il revint en Angleterre pauvre et affamé de nouveau. Le roi alla à sa rencontre, se précipita dans ses bras et lui donna force baisers avec des transports de joie (1) ».

En 1237, révêque de Valence signe au traité de paix, intervenu sous la médiation du cardinal-légat Otton, entre le roi d’Angleterre et Alexandre, roi d’Écosse. Vers la fin de cette année, Henri III envoya dans le Milanais un secours à son beau-frère, l’empereur Frédéric IL Mathieu Paris dit que les troupes anglaises étaient commandées par Henri de Trubleville et que, de bon gré ou de force, Guillaume de Savoie s’associa avec lui, mais secrètement, afin de pouvoir emporter son argent et ses joyaux.

Un autre chroniqueur, que l'on a appelé le moine de Westminster, raconte que les troupes étaient sous le commandement de l’élu de Valence, d’Henri de Trubleville et d’un clerc appelé Guillaume Hardel (2). Le 23 août, pendant que Frédéric était occupé au siège de Brescia, Guillaume remporta sur un parti de Plaisantins un important succès. Dans le combat, le cheval de l’évêque fut abattu et lui-même fut renversé par terre ; mais

(1) Math. Paris. IV, 207, 208.

(2) M. Paris. IV, 351 ; Mathieu de Westminster, Flores historiarum, Londres, 1570, p. 299 ; cité par M. J. Chevalier, op. cit.