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Sanctam Helenam a ponte Confleti usque ad Loyam ». La Loy est, comme Sainte-Hélène des Minières, sur la rive gauche de l’Isère, à quatre kilomètres environ plus bas vers l’ouest ; Conflans est plus haut, à sept ou huit kilomètres au levant. Sainte-Hélène-du-Lac se trouve bien au delà de ces limites, à quinze ou seize kilomètres au sud-ouest.

Ajoutons qu’il existe à Sainte-Hélène des-Millières un mas appelé derrière VEvêque, peut-être en souvenir du séjour de Pierre d’Aigueblanche et de Boniface. C’est donc au château de Sainte-Hélène-des-Millières que, selon nous, l’archevêque

de Cantorbéry est mort le 14 juillet 1270 (1).

Il était malade en plein été ; il a pu facilement se faire transporter de Tournon à Sainte-Hélène afin d’y jouir de la fraîcheur du lieu. Les pièces principales du château y sont tournées au nord, et la grande colline à laquelle il est adossé le préserve des ardeurs du midi. Tournon, au contraire, n’est abrité par la montagne que du côté du nord.

Suivant le Sommaire des Fiefs, aux Archives départementales de Chambéry, le fief de Ste-Hélène-du-Lac appartenait, en 1251, à Amédée IV de Savoie, et en 1316 à Théobald de Villette.

(1) Le dessin de son mausolée a été donné par Guichenon, Hist. gènèal. , p. 282. Il était en bronze et dû à Henri de Colonia ; il avait donc vraisemblablement été élevé aux frais du duc Amédée VIII, vers 1430, ou vers 1440 lorsqu’il fut pape. Sur Tournon, voir aussi, aux Mémoires de la Société d’histoire de Maurienne, t. III, une notice du P. Archange.