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Londres. Un simulacre de paix eut lieu. Bientôt Henri se trouvant secouru par son fils Édouard attaqua les barons et les battit. Il occupait avec son fils la ville de Lewes, lorsqu’il reçut de Simon de Montfort et de ses adhérents l'offre d’une somme de 30000 livres en réparation des dommages causés, offre accompagnée d’une sommation de ne pas suivre les conseils des étrangers, de les bannir et de respecter les statuts d’Oxford. Henri, son fils et son frère Richard, roi des Romains, leur répondirent, le 12 mai 1264, qu’ils les défiaient comme ennemis publics et les tenaient pour traîtres et perfides. Le lendemain, le choc eut lieu entre les deux armées. Édouard fit rapidement reculer le corps qui se trouvait devant lui et y voyant beaucoup de Londoniens, il voulut les poursuivre afin de venger l’insulte faite à sa mère. Cette poursuite affaiblit l’armée ; le roi des Romains et Henri III furent faits prisonniers, et Édouard dut se rendre aussi en qualité d’otage afin de sauvegarder la vie de son père et celle de son oncle. Ils furent conduits dans diverses villes et enfin dans le château d’Héreford d’où Édouard réussit à s’enfuir. Il eut bientôt une armée avec laquelle il attaqua les barons ; il réussit à les isoler les uns des autres et, le 5 août 1265, les battit complètement à Evesham, dans un combat sanglant où Simon de Montfort succomba percé de coups (1). Le continuateur de

(1) Mathieu Paris ; p. 101 à 128 ; il y a de nombreuses variantes dans les divers récits de la bataille de Lewes.