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gement de leurs habits, la sévérité de leurs mœurs, ils avouèrent que l’université d’Oxford méritait d’être comparée à celle de Paris » (1).

Le comte de Savoie était malade depuis longtemps. Le 19 septembre 1252, à la Rochette, il fait un premier testament par lequel il institue héritier son fils mineur, Boniface, et lui substitue Thomas de Savoie qu’il lui donne eu même temps pour tuteur. Il confirme à ses filles Béatrix (2) et Marguerite les dots qu’il leur a données en les mariant, sans y rien vouloir ajouter, fait diverses dispositions en faveur de sa seconde femme, Cécile de Baux, et lègue mille sols à plusieurs couvents de ses États. En mai et juin 1253, Amédée fait divers codicilles ayant surtout pour but d’assurer à Cécile de Baux ses châteaux de Montmélian et de La Rochette. Il a même soin d’en faire garantir

(1) Mathieu Paris, VII, p. 370. — En 1229, Henri III, profitant du mécontentement des maîtres et des écoliers de l'université de Paris, leur avait écrit de venir se fixer en Angleterre où il leur donnerait pour séjour la ville qu’ils choisiraient et y assurerait leur tranquillité (Chartularium Universitatis Parisiensis, I, p. 119.)

(2) Il est tout à fait singulier que Béatrix soit dite dans ce testament veuve de feu Manfred, marquis de Saluces y et qu’on ne l'indique pas comme épouse de Manfred Lance, fils de Frédéric II. Cette qualité n’est pas rappelée non plus dans le codicille de 1253. Peut-être ne savait-on quelle dignité attribuer à Manfred devenu l’ennemi du pape ; peut-être le testament de 1252 a-t-il été mal daté par les copistes. Béatrix avait été veuve à l’âge de quinze ans.