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prenait son idée au sérieux, voulant bien en faire son affaire, je ne pus que lui savoir gré de son appréciation flatteuse. Toutefois, rentré chez lui, il perdit je pense notre entretien de vue et, comme il ne me donnait plus signe de vie, je m’enquis auprès d’un académicien de mes amis, M. Aucoc, de ce qu’il pensait de ma présentation. Il n’en fallut pas davantage pour que ce dernier l’approuvât chaudement et se montrât heureux de la patronner. Il le fit tant et si bien, qu’une place de correspondant étant précisément vacante dans la section de morale, il réussit à me la faire attribuer.

Mais plus ambitieux que moi, qui me tenais pour très suffisamment honoré par son succès, il ambitionna bientôt ma promotion à un grade supérieur, auquel, suivant lui, je pouvais prétendre. Ce grade était celui d’associé étranger, qui m’aurait élevé au rang de membre de l’Institut et m’aurait rendu le confrère des 56 savants qui figuraient déjà en cette qualité dans l’annuaire officiel. Il se trouva aussi que