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CHAPITRE III

Progrès du droit international.

Les travaux qui m’incombèrent au service de la Croix-Rouge pendant la guerre franco-allemande, éveillèrent en moi le désir de voir les lois de la guerre devenir plus précises qu’elles ne l’étaient alors, non seulement au point de vue des blessés, mais dans toutes leurs applications, car une foule de conflits avaient surgi à leur propos entre les belligérants, qui n’étaient pas d’accord sur ce qu’elles prescrivaient. De l’expérience qui venait d’être faite avec succès par la Convention de Genève, on pouvait conclure, n’est-il pas vrai, qu’il ne serait pas chimérique, d’espérer voir les divers peuples se mettre d’accord sur tout ce qui devait être permis ou défendu, de façon à éviter dorénavant des contestations fâcheuses en campagne ? Je conçus donc le projet d’amener des jurisconsultes de toutes langues à siéger ensemble pour