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nement Genève, et le bruit se répandit qu’il s’était rendu coupable, envers le Crédit genevois, d’actes très répréhensibles, à la suite desquels, il avait cru prudent de se soustraire aux recherches de la police. Sans attendre d’en savoir plus long sur ce point, le Comité international s’assembla d’urgence et décida que la rumeur publique lui paraissait assez fondée pour l’obliger à rompre immédiatement toutes relations avec celui des siens qui paraissait avoir compromis sa bonne réputation.

L’indélicatesse qu’on lui reprochait consistait à avoir abusé de la confiance que lui témoignaient ses collègues du Crédit genevois, en les « trompant sciemment » par des allégations mensongères, et elle eut pour conséquence un procès, qui aboutit à ce qu’il fut rendu responsable, envers les victimes de sa faute, pour la totalité de la perte considérable qu’il leur avait occasionnée. Je puis bien le rappeler sans indiscrétion, puisque la cour d’appel rendit, à cet égard, un jugement civil qui