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pourvu, avant qu’il eût conçu, m’assura-t-il, le moindre plan pour la mise en œuvre de son invention. Cela me parut bien un peu surprenant, mais comme je ne savais pas encore que sa véracité dût être suspecte, je l’enrôlai parmi mes collaborateurs à venir, d’autant que je ne pouvais douter de l’intérêt qu’il prendrait à mon projet et qu’il passait pour jouir d’une situation indépendante, qui devait lui laisser beaucoup de temps disponible pour s’acquitter de la tâche qu’il pourrait être appelé à remplir à mes côtés.

Le comité d’initiative, constitué comme je l’avais désiré (voir p. 36), se mit au travail avec zèle, et ses premières démarches furent couronnées d’un succès de bon augure pour la suite de ses opérations. Il ne se dissimula pas que la respectabilité de ses membres devait y être pour beaucoup, car la plupart d’entre eux n’avaient pas eu l’occasion de donner des preuves de capacité, quant aux questions de détail qu’ils allaient avoir à résoudre. Il était donc plein d’espoir dans la réussite