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Cette brochure m’intéressa vivement, mais, quoiqu’elle portât sa signature, je jugeai, à première vue, d’après son style, qu’elle avait dû être écrite par un littérateur plus exercé, ce qui lui permit d’exciter la pitié de bien des gens en faveur des militaires blessés, ceux-ci ayant besoin, disait-il éloquemment, de voir se former, pour les assister, des sociétés spéciales de secours. Profondément ému par son plaidoyer en faveur d’une pareille institution, je projetai sur l’heure de l’appuyer, s’il voulait bien s’y prêter et j’allai le voir dans cette intention.

Je le trouvai très disposé à faire partie du petit comité d’initiative dont j’estimais avoir besoin pour me seconder, et m’en applaudis. Je pensais, en particulier, qu’il avait dû réfléchir aux moyens de réaliser son rêve et qu’il pourrait peut-être me fournir d’utiles indications pour faire naître l’institution dont seul, jusqu’alors, il avait émis l’idée.

Sous ce dernier rapport je dois avouer que je me trompais, car je le pris au dé-