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correspondances en bon français ; puis qu’il payait largement de sa personne en faveur d’une œuvre locale d’évangélisation ; enfin qu’il avait été pendant assez longtemps employé au service de la Compagnie des Colonies suisses de Sétif, pour le compte de laquelle il avait visité plusieurs fois l’Afrique, non sans se créer personnellement dans ce continent des intérêts industriels. Il s’était aussi essayé dans la littérature, et avait publié un ouvrage sur Tunis, mais son existence paraissait, en somme, avoir été assez aventureuse. On disait, en particulier, qu’il avait accompagné, en 1859, l’armée française dans sa campagne d’Italie, et avait assisté, quoique simple particulier, à la grande bataille de Solférino, mais avait toujours fait mystère de ce qui l’y avait attiré.

J’en étais là de mes relations avec lui lorsqu’il eut l’amabilité de me gratifier, en 1862 d’un ouvrage qu’il venait de faire imprimer et où il racontait ce dont il avait été témoin en Lombardie.