Page:Moynier - Mes heures de travail, 1907.djvu/39

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 37 —

l’auteur, et même à procéder aux premières mesures d’exécution qu’exigerait un pareil projet.

Cette démarche eut un plein succès (le 9 février 1863) et, dès que je fus en mesure de consulter mes premiers conseillers ainsi recrutés, j’eus la satisfaction de me convaincre que ce qu’il y avait de plus pressé était, à leur avis comme au mien, de faire surgir dans chaque État civilisé une société civile permanente, devant servir de complément et d’auxiliaire au service de santé officiel de l’armée.

Mais le petit groupe de genevois qui partageait cette opinion[1] sentait bien qu’il n’aurait pas, comme il le faudrait, l’autorité voulue pour la faire adopter par le monde entier, et il reconnaissait sans peine, d’autre part, qu’il n’avait pas la compétence nécessaire pour trancher tou-

  1. Il se composait de Messieurs : le Docteur Louis Appia, le général G. H. Dufour, le Docteur Théodore Maunoir, Gustave Moynier et l’auteur du Souvenir de Solférino, qui n’en fit pas longtemps partie (voir p. 52). Ce dernier n’était pas, d’ailleurs, membre de la Société d’Utilité publique.