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le D et le I, presque entièrement emportés par l’usure, exigent une inspection plus attentive ; on peut cependant les reconnaître encore, ainsi qu’une amorce du V ; de la troisième ligne il ne subsiste qu’un faible vestige, représenté par un petit trait vertical placé au-dessous du S, et appartenant soit à un I, soit au jambage de droite d’un N. Dans les groupes ...hon.. vs div.., je reconnais les lambeaux d’une formule dédicatoire bien familière aux épigraphistes : In honorem domus divinae — en l’honneur de la divine famille (à savoir, impériale).

En la disposant d’après la coupe que j’ai adoptée, il est facile de constater que l’on tombe parfaitement en lignes, c’est-à-dire que l’en-tête d’une ligne correspond, sur la même verticale, à celui de la ligne voisine ; c’est là une épreuve qui garantit la justesse de la restitution. Nous possédons une ligne entière et, comme conséquence, nous connaissons du même coup, très-approximativement, la dimension de l’inscription dans le sens horizontal ; elle devait avoir, marges comprises, environ 60 ou 65 centimètres. Quant au surplus du texte, il faut, dans l’état actuel des choses, nous résigner à l’ignorer ; le bloc que nous avons sous les yeux nous a révélé tout ce qu’il est capable de donner par lui-même, et la question est résolue au point de vue intrinsèque.

Si l’on veut aller plus loin et se former une idée de l’âge et de la destination probables du monument, il ne reste guère plus, pour se maintenir sur le terrain des inductions légitimes, qu’un moyen indirect d’information ; c’est de prendre connaissance des textes épigraphiques, complètement déterminés, où se rencontre la formule in honorem domus divinae, et d’en inférer les cas auxquels elle est applicable.

On ne s’attend pas à ce que je rassemble ici tous ces textes, car ils sont assez nombreux ; je me bornerai donc à