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CHAPITRE XV


Une chasse à courre



On était en automne, en la saison où la nature, comme une femme dans sa maturité, a revêtu tous ses charmes, avant de les dépouiller tous. Les jours étaient encore beaux, les oiseaux chantaient encore, sous la feuillée, rouge des caresses ardentes du soleil de tout un été.

Les reporters à qui leurs ressources pécuniaires n’avaient pas permis de passer la belle saison sur une plage à la mode et que la chaleur de l’asphalte avait empêchés de songer à la poésie de l’été, pouvaient respirer librement et profiter de ce dernier renouveau de la nature pour s’imaginer qu’ils avaient un peu joui de l’été et pour oublier les accablantes journées passées dans la rédaction par des chaleurs de 90 degrés.

C’était aussi l’époque où les messieurs qui n’ont jamais fait de « reportage » et qui pourtant ont as-