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L’ENVERS DU JOURNALISME

tion, qui a généralement assez d’amis parmi ceux qui composent le personnel du journal pour venir à bout de se venger de lui. Et il est souvent frappé de cette manière, sans savoir par qui ni pourquoi. Il se dit simplement, en voyant les tracasseries auxquelles il est en butte, qu’il a dû offenser quelqu’un, mais qui ? il ne le sait pas.

Charmant système, comme on voit.

Les gens « bien » croient s’être acquittés envers un reporter à qui ils ont demandé un service, quand ils lui ont payé un verre de n’importe quoi ; et on a vu des gibiers de pénitencier offrir vingt-cinq cents à un reporter chargé du service de la police, pour qu’il supprime leur nom dans une nouvelle de la cour de police.

La résultante de toutes ces influences déprimantes tend à faire du journaliste un être maussade.

— Et qui pourrait s’en étonner ?