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L’ENVERS DU JOURNALISME

ils allèrent s’installer dans le salon, pour écrire leurs comptes rendus respectifs.

Les portraits de Martin excitèrent l’envie de son camarade ; mais il était trop tard pour aller au collège en chercher d’autres.

À deux heures du matin, harassés de fatigue, Martin et son compagnon allaient jeter leurs correspondances dans la boîte aux lettres du bureau de poste, puis revenaient se coucher.

Le lendemain, Martin alla faire visite au notaire de l’endroit, qui était un des amis de Dorion et que celui-ci lui avait recommandé d’aller voir.

Une jolie jeune fille blonde répondit à son coup de cloche. C’était la sœur du notaire. Elle dit que son frère était absent, mais qu’il ne tarderait pas, et elle invita Martin à entrer l’attendre.

Elle le conduisit au salon, puis le laissa seul. Il attendit avec une vive impatience l’arrivée du notaire, espérant qu’il lui présenterait la jeune fille. — C’est ce qui arriva.

Le notaire était un excellent garçon, qui recevait à cœur ouvert. Il ne fut pas plutôt entré qu’il appela tous les membres de sa famille pour les présenter au reporter qu’envoyait son ami Dorion. Martin fut reçu comme une vieille connaissance et il prit rendez-vous avec la sœur du notaire, pour l’après-midi, pour aller visiter le bazar avec elle.

Il n’eut garde de manquer au rendez-vous.

Les tables du bazar n’étaient pas en nombre